dédié au premier consul - Notes du mont Royal

598 COMMENTAIRE
loi Liv, au mais encore lorsqu'il lui donne un gage, ou quelqu'un qui
^mft. de c< "" Tah ' se charge de la dette. Il est cependant permis au vendeur
de s'en rapporter à la bonne foi de l'acheteur ; et alors la
propriété de la chose vendue et livrée passe aussitôt à l'acheteur.
Mais on ne présume pas que le vendeur s'en rapporte
à la bonne foi de l'acheteur, sans quelque indice de cette
confiance et de cette bonne volonté ; si, par exemple, le
vendeur accorde nommément à l'acheteur un certain terme
pour payer. Faisons à présent quelques remarques gramma-
Voyei Festus, ticales. Premièrement, transque data est mis dans ce frag-
$£° u Subv ° s m ent pour et tradita. On coupe souvent en deux les mots
composés, soit par une particule, soit par quelque autre
mot intercalé, ce qui forme une élégance. Cicéron a dit,
Rem verb publicam ; quod judicium cunque : cette figure
s'appelle une tmèse. En second lieu, donicum, suivant l'usage
des anciens, est mis ici pour donec. Nous lisons dans
h Auiukriâ, Plaute :
act. I, se. i, v,
19.
Si respexeris, donicum ego tejussero,
Continua, hercle ego te dedam discipulam cruci.
LOI III.
Du Droit d'Usucapion.
(E iSUS (i). OTORITAS. FONDEI. BIENIOM. CETERARUM;
RERUM. ANUOS. ŒSUS. ESTOD.
« Que la propriété des fonds de terre et autres immeubles
(1) Œsus otorhas, pour usus auctoritas. Les anciens étoient dans l'usage d'erailoyer
la diphthongue ce pour u. Ils disoient pœnio au lieu dtpunio, d'où vient
Îe mot poena. lis disoient encore moerus, mœnera, pœniceus, œsus, que nous
prononçons murus, munira, puniceus et usus. De même cetier étoit mis pour uri,
comme on le voit dans la rogation, ou loi proposée par les deux Sillius, P.
et M., tribuns du peuple, que Festus ' nous a conservée.
1 Aux mots Puilica pondéra. Voyez aussi Ausone Poproa, de usu antiq. locut. lit. l, e, *.