dédié au premier consul - Notes du mont Royal

236 • COMMENTAIRE
les idées de ce temps, que la disposition de la loi ne fit
que confirmer, des enfans nés d'un patricien et d'une
plébéienne, mélange monstrueux du sacré et du profane,
Tite-Live,lit. auroient été d'une nature mixte, dont il eût été impossible
'iThluv't.ioco d'assigner les droits. Telle étoit encore la loi qui ordonnoit*
modà citato; et que les auspices et le droit des Féciaux appartinssent exclu-
Serviuj, ad lit, \ x *. , • , . " • ,
vusEneïd.vers. sivement a la noblesse, comme participant seule aux choses
É9J - saintes, et agissant seule sous la protection du ciel. Ainsi,
par la politique artificieuse du décemvir Appius Claudius,
la législation Romaine étoit à deux faces, équitable et inique,
équitable dans les dix premières tables, inique dans
les deux dernières. Les dix premières contenoient un droit
égal pour les deux ordres de l'état; mais le droit que les
onzième et douzième tables établissoient, rendoient fort
dure la condition des plébéiens : c'est pourquoi ceux - ci,
mécontens, prirent en aversion ces deux tables, et les appelèrent
par mépris Osques, sous prétexte que les décera-
Voy. Servius, virs les avoient empruntées du droit civil des Falisques. En
io„ modo suPrà effet ^ Jes Romains donnoient le nom à!Osques (1) aux
Falisques, et à tous ces peuples d'Italie demi-Grecs qui
ne parloient pas purement la langue Latine. De là Titinnius,
dans sa comédie intitulée Quintus (2), s'exprime au sujet
des Osques en ces termes, Qui osce et volce fabulantur , nam
latine nesciunt; c'est comme s'il disoit : A la vérité, par le
droit ils sont citoyens Romains; mais par leur langager
( 1 ) Les Osques proprement dits, habitoient cette partie de la Campanie qui
abondoit en serpens- ' ; d'où ces peuples furent d'abord appelés Op'ici, du mot
Grec ctpK, serpent, ensuite Opsci ou Obsci, et enfin Osci.
(2) KoyfçFestus, au mot Oscum, dont il faut corriger le texte, et lire, in
fabula Quinti, au lieu de in fabula quintâ. On voit par divers passages de Nonius
Jvlarcellus, que la pièce de Titinnius étoit intitulée Quintus. Consultez Nonius
Marcellus, aux pages 98, 2rjj, 4.39, 4.81, 4.82 et 507 de l'édition de Paris,
de 1614..
* Voyn Strabon, lit, V, pag. 137; Festus, corriger, en lisant qui amca Opici, au lieu
; vwmot Alasius et aumot Oscum ; et Servius, de qui aitte Osa.
ad lit, vil jEntid, vers 730 , qu'il faut