dédié au premier consul - Notes du mont Royal

DISCOURS PRÉLIMINAIRE. 9
on vantoit la sagesse. Son avis fut de commencer par en- oenyt d«Haifvoyer
des députés en Grèce, et principalement à Athènes, «rna»e,/i*. x.
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ahn d y recueillir les lois les plus analogues a la constitution
et aux mœurs de la république. « Fassent les justes dieux,
» ajouta Romilius, que ces députés nous proposent des
» lois également favorables à la liberté du peuple et à i'au-
» torité du sénat ! » Cet avis fut également bien reçu des
deux partis. Le sénat, auquel on ne disputoit point le droit
de nommer ces députés, étoit bien persuadé que ceux qu'il
choisiroit pour faire cette recherche, ne rapporteroient
rien qui fut contraire à ses intérêts ; et les tribuns, séduits
par l'espérance de voir le gouvernement de Rome réformé
sur celui d'une république où toute l'autorité résidoit dans
l'assemblée du peuple, ne pouvoient se lasser de donner
à Romilius les plus grands éloges. Conformément à l'avis
de Romilius , on dressa un sénatusconsulte , qui fut confirmé
l'an 300 de la fondation de Rome , par le consentement
unanime du peuple. Cette même année on envoya
des députés en Grèce , non pas au nombre de dix, comme Loi u, $. 4, au
le dit le jurisconsulte Pomponius ( 1 ) , mais au nombre #'„?%!*?' on ~
de trois *. Ces députés furent Sp. Posthumius, A. Manlius 'Denysd'Haii-
17-1 f. • « ? ! • • r^ • T> J I camasse./oco su-
Vulso et Servius Sulpicius Camennus. rendant le reste ma dtato. Titede
Tannée , l'État fut assez tranquille. L'année suivante , j' 1, '"' *
c'est-à-dire, l'an de Rome 301 , sous le consulat de P.
Curatius et de Sextus Quintilius, les trois députés rapportèrent
un grand nombre de lois qu'ils avoient recueillies
de côté et d'autre, et qui servirent de matériaux pour le
( 1 ) Bynckershoek ' corrige le texte de Pomponius, en faisant une légère transposition.
On lit dans Pomponius : Placuitpublicâ auctoritate decem constituî viros,
per quos peterentur leges à Grcecis civitatibus, et civitas fundaretur legibus. Selon
Bynckershoek, il faut lire : Placuit publicâ auctoritate peterentur leges à Grœcis
cmtatibus, et decem constitui viros , per quos civitas fundaretur. legibus. De cette
manière, Pomponius ne se trouve plus en contradiction avec les anciens auteurs,
sur le nombre des députés envoyés en Grèce.
' h pretiermissis, ad Irg, II. Digest. de origine Juris, pag. »86.
TOME I. B