dédié au premier consul - Notes du mont Royal

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igitur brevîs reriitn narratio traditur, et, ut ait Sabinus, quasi
conjectio est. Les anciens, au lieu decon/icio, écrivoient,conicio,
de même qu'ils mettoient abicio pour abjicio , et
Lit.xvi.c.7. ad\c\0 pour adjicio. Laberius, dans Aulu-Gelle, dit: Coicior
in fullonicam. Mais pourquoi les anciens écrivoient-ils ainsi \
C'est qu'ils n'étoient point dans l'usage, comme nous l'avons
déjà observé, de redoubler les mêmes lettres.
Notre loi, suivant cette leçon, qui est celle de l'auteur
adHerennium, s'adresse aux parties. D'autres lisent, causant
AdUg.xnTa- conscito, et c'est la leçon d'Aulu-Gelle. Raevard convertit
b u l a T * C û V » 7 » 1 • • • • • 1 A
r ' le mot conscito en gnosctto ou cnosato ; mais il eut pu
s'épargner cette peine, puisque chez les anciens, conscisco
est mis très-souvent pour judico, censeo. Tite-Live en four-
Lib.i,caP.j2. nit une preuve sans réplique. Cet historien raconte qu'un
sénateur interrogé par Ancus Martius sur la conduite qu'il
falloit tenir envers les Latins, répondit: Puro pioque duello
quœrendas res censeo; itaque co usent io consciscoque &"c. Et
un peu plus bas : Senatus populusque Romanus Quiritium
c ensuit, consensit, conscivit, ut bellum cum priscis Latinis
feret. Suivant cette seconde leçon de notre fragment, la
loi s'adresse, non aux parties, mais au juge, ce qu'indiquent
manifestement les paroles suivantes de cette même
leçon, dans Aulu-Gelle, cum pérorant ambo pressentes. Alors
la loi recommanderoit au juge de prendre connoissance
de l'affaire sur la plaidoirie des parties. Il ne seroit pas
douteux que cette seconde leçon ne fut préférable à la
première que nous avons rapponée, et que la loi ne s'a-
Lii. m Ami- dressât au juge, si ce que dit François Hotman * étoit Vrai.
480. """' *' P C e commentateur assure avoir vu deux anciens manuscrits
de l'auteur ad Herennium, qui portent conscito écrit en toutes
lettres, et qu'à la marge d'un de ces manuscrits, on lit
cette glose : Id est, cognoscito ; scilicet, tu judex.
Presented ambobus, pourprœsentibus ambobus. Les anciens
disoient absente nobis et prce sente nobis, pour absentibus et