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dédié au premier consul - Notes du mont Royal

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DISCOURS PRELIMINAIRE. III<br />

les lois Lacédémoniennes ; d'où plusieurs savans concluent<br />

que ces lois Attiques, et les chefs de la loi des douze Tables<br />

qui en furent empruntés , tirent leur origine de la loi de<br />

Moïse. Grotius est à la tête de ces savans ; pour établir son Dt jure hiu «<br />

système, il cite pour exemple la loi de Moïse», qui porte b : s^'/nûm. c \l '<br />

« Si un voleur est surpris perçant la muraille, et qu'on le % u>iJ.nb.n,<br />

» blesse mortellement , on ne sera point coupable de % ExoJf'cap.<br />

» meurtre, à moins qu'il ne fut déjà jour. » Rien n'est 2 *' vers " *'<br />

plus conforme à cette foi, qu'une ancienne loi de Solon ,<br />

rapportée par Démosthène , et dont voici les termes : « Si AdversùsTmo-<br />

» quelqu'un dérobe de jour <strong>au</strong>-delà de la valeur de 50 d'.|£ g ;^. dc<br />

« drachmes, on pourra le citer en justice devant le conseil<br />

» des onze. Mais si quelqu'un dérobe de nuit quoi que<br />

» ce soit, il sera permis de le tuer ou de le blesser en le<br />

» poursuivant. » C'étoit <strong>au</strong>ssi une des maximes de Platon. Lib. ix.de i^<br />

Les décemvirs empruntèrent certainement de cette loi de s'£':.£• 8 z*. ]•<br />

Solon , le chef de la loi des douze Tables, où il est dit : Etienne.<br />

« Si quelqu'un dérobe de nuit, et qu'on le tue, il sera<br />

» bien et dûment tué. » Macrobe est un de ceux qui nous ub.iSamnai.<br />

ont conservé ce fragment.<br />

cap ' *•<br />

Pour second exemple de la conformité qui règne entre<br />

la loi de Moïse et celle des douze Tables, Grotius cite la De jure hm «<br />

loi de Moïse*, qui, dans un cas d'une extrême nécessité, £*£\ l,b '"' c ' s '<br />

<strong>au</strong>torisoit un père à vendre sa fille. Cette loi, dit notre sa- »£W' c. 21,<br />

vant (1) , pourroit avoir passé des Hébreux <strong>au</strong>x Phéniciens, vers. 7.<br />

{1) Grotius remarque qu'il y avoit chez les Phrygiens une loi semblable ; sur<br />

quoi cet écrivain cite Philostrate ' : celui-ci fait écrire Apollonius à Domitien ;<br />

mais cette lettre ne parle point positivement d'enfans ; Apollonius dit seulement<br />

qu'il est ordinaire <strong>au</strong>x Phrygiens de vendre leurs gens, et que même , quand on<br />

leur a pris quelqu'un pour le rendre esclave de force, ils ne s'en mettent pas<br />

en peine. Grotius ajoute qu'il y avoit une loi <strong>du</strong> Mexique qui permettoitla même<br />

chose. On lit à la vérité, dans l Histoire générale des Indes Occidentales de François<br />

Lopez de Gomara * , que dans le Mexique, les pères pouvoient, sans distinction<br />

d'<strong>au</strong>cun cas , vendre leurs enfans en esclavage ; de même que chaque homme<br />

et chaque femme se pouvoit vendre soi-même. Sur ce pied-là, l'exemple n'est<br />

'hVitâApollonii.lib.Viri.cap.y. * Liv.JI, chap. 86.

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