dédié au premier consul - Notes du mont Royal

SUR LA LOI DES DOUZE TABLES. 445
Cicéron, d'après Naevi us, poëte comique : Quœ gênera ub.n.AtOraridiculi,
dit l'orateur Romain, percurram equidem ; sed " n '" cap ' s '
scitis esse r.otissimum ridiculi genus, citm aliud exspectamus ,
aliud dicitur : hic nobismetipsis noster error risum movet. Quod
si admistum est etiam ambiguum ,fit salsius, ut apud Nœvium
videtur esse misericors ille, qui judicatum duci videt, percunctatus
ha,
Quanti addictus ! mille nummûm.
Si addidisset tantummodo, DU CAS LICET, esset illud genus
ridiculi prœter exspectationem ; sed quia addidit,
Nihil addo , ducas iicet,
addito ambiguo, altero génère ridiculi, fuit ( utmihi quidem
videtur) salsissimus.
Mais si ie débiteur ni ne payoit ni ne trouvoit personne
qui se chargeât pour lui de la dette, alors il étoit
adjugé a son créancier; on le chargeoit de fers, qui néanmoins
ne pouvoient excéder le poids de quinze livres. Les
poètes comiques (1) font souvent allusion à cet usage. On
trouve aussi dans Tite-Live, des exemples de cette addic-. Lib.vi.c. n
tion ou adjudication du débiteur à son créancier. " '+•
Reprenons à présent chaque terme du fragment.
Nei joudicatom facsit (2)/ c'est-à-dire, à moins que
(1) Dans Flaute ', Fhiloxenus, vieillard amoureux, s'écrie :
Ducite nos , qub lubet, tanquam quidem addictos.
Et dans Térence *, le parasite Phormion dit très-plaisamment :
Dices , damnatum ducent domum :
Alere nolunt hominem edacem; etsapiunt, meâ quidemsententiâ,
Pro maleficio si beneficium summum nolunt reddere.
(2) Festus 3 et Nonius MarceHus* nous apprennent que les anciens disoient
faxit pour fecerit, et axit pour egerit.
' In Bacchide, actev, scène a , vers 87. Voyej_ sur ce passage de Térence, les scholies
Voyn sur ce xers de Plaute , les remarques de Donat.
de Taubman.
3 Au mot Axiiiosi,
' In Phormionc, acte il, scène 1 , vers 10. * Cap, 1 0 , pag. 507, au mot Faxim.