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dédié au premier consul - Notes du mont Royal

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SUR LA LOI DES DOUZE TABLES. 4*5<br />

expressément : « Les Stoïciens nient que le sage mente, puis-<br />

» que ce n'est pas tant celui qui dit un mensonge, qui ment,<br />

» que celui qui le fait avec intention de tromper. Ils croient<br />

» néanmoins qu'il est des occasions où il est permis d'avoir<br />

» recours <strong>au</strong> mensonge, comme, par exemple, à la guerre<br />

» contre l'ennemi, ou pour quelque <strong>au</strong>tre nécessité. Mais<br />

» ils pensent que le sage n'acquiescera jamais <strong>au</strong> men-<br />

» songe, parce qu'il n'a point de simples opinions, et qu'il<br />

» n'ignore quoi que ce soit, l'ignorance étant un foible<br />

» assentiment, et le sage ne croyant rien que fermement. »<br />

A ces <strong>au</strong>torités joignons celle de Chrysippe, ce chef de<br />

la secte Stoïcienne, qui soutient que les sages usent souvent<br />

de mensonge contre les vicieux. Les philosophes <strong>du</strong> Portique 70.<br />

reçurent cette doctrine de Socrate (i), le père de la philosophie<br />

morale, déclaré par l'oracle le plus sage des hommes.<br />

Notre chef de la loi des douze Tables condamne Je dépositaire<br />

infidèle à payer le double, <strong>du</strong>plione luitod. Par le<br />

double , Théodore Marcile entend le double des fruits, s'il<br />

s'agit d'un fonds de terre ; et les intérêts, s'il s'agit d'une<br />

somme d'argent. Mais comme les fonds de terre et les <strong>au</strong>tres<br />

immeubles semblent n'avoir <strong>au</strong>cun rapport avec les dépôts,<br />

par la raison que ces immeubles ne peuvent être ni déposés,<br />

ni dérobés, nous préférons le sentiment de Gravina,<br />

qui pense que le dépositaire infidèle est tenu de rendre le<br />

double de la chose qu'il s'est chargé de garder, c'est-à-dire<br />

qu'outre la restitution de la chose même déposée, il est tenu<br />

( i ) Voici de quelle manière Platon ' fait parler Socrate : « Mais quoi ! n'est-il<br />

» pas des circonstances où le mensonge dam les paroles perd ce qu'il a d'odieux,<br />

» parce qu'il devient utile \ N'a-t-il pas son utilité, lorsqu'on s'en sert, par<br />

» exemple, pour tromper un ennemi, ou même un ami, que la fureur ou la<br />

» démence porte à quelque action m<strong>au</strong>vaise en soi, ie mensonge devenant alors<br />

» un remède qu'on emploie pour le détourner de son dessein ! » On retrouve<br />

cette façon de penser dans Socrate , dans plusieurs endroits de la Cyropédie de<br />

Xénophon, mais sur-tout <strong>au</strong> quatrième livre <strong>du</strong> traité de cet <strong>au</strong>teur, intitulé les<br />

Dits mémorables de Socrate.<br />

' Lit, Il, de Ttpublifd. *Megiorabilivn, lib. IV, cap. 2,%. 14, 19,<br />

Eghg. etklc. I.<br />

II, c. 4, p. 18*<br />

et i8t de l'édition<br />

d'Anveri de<br />

•57Î-<br />

Apud Plutarckum,<br />

de S toi cor.<br />

repugnantiis, c-<br />

lu Interprétant,<br />

h gis XII Tabul.<br />

caj>. ty.<br />

Tom. I Oper,<br />

lié. Il, cap. j 1.

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