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dédié au premier consul - Notes du mont Royal

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DISCOURS PRELIMINAIRE. 55 "<br />

voulut s'en venger qu'en se mettant en état d'être plus utile à<br />

sa patrie. Il la quitta donc pour étudier les mœurs et les usages<br />

des <strong>au</strong>tres peuples ; il passa en Crète, célèbre par ses lois, qui<br />

étoient l'ouvrage de Minos et de Rhadamanthe ; ensuite il se<br />

rendit en Egypte, l'école des sciences et des arts : de retour<br />

de ses voyages, Lycurgue donna <strong>au</strong>x Lacédémoniens des lois<br />

<strong>au</strong>stères. En second lieu, les décemvirs, pour déférer la tutelle<br />

légitime <strong>au</strong> plus proche agnat <strong>du</strong> pupille , n'eurent besoin ,<br />

selon toute apparence, que de se modeler sur les anciennes<br />

coutumes des Romains. Le trait d'Ancus Marcius, qui, par<br />

son testament, laissa deux fils encore enfans sous la tutelle Tite-Uve, ut.<br />

de L. Tarquinius , depuis surnommé Prisais, prouve que, '-'"P'**"<br />

<strong>du</strong> temps des rois de Rome, la tutelle testamentaire étoit<br />

en usage. Or il y a tout lieu de présumer qu'il en étoit<br />

de même de la tutelle légitime, rien n'étant plus conforme<br />

à la raison naturelle , que ceux qui , par la foiblesse de<br />

l'âge, sont hors d'état de se gouverner eux-mêmes, soient<br />

mis sous la con<strong>du</strong>ite d'un tuteur.<br />

Il résulte de tout ce que nous venons de dire, qu'on ne<br />

peut conclure des exemples précédens , allégués par les<br />

commentateurs, que les décemvirs, pour la rédaction <strong>du</strong><br />

nouve<strong>au</strong> code , firent usage des lois de Lycurgue. Ainsi<br />

c'est sans raison que Christophe-A dam Rupert taxe d'er- AdPompomum,<br />

reur S. Augustin *, qui loue les Romains de ce qu'ils cap!'?."' ""*'<br />

ne voulurent point emprunter leurs lois des Spartiates.<br />

Jacques Godefroi b , Galvanus c et Evrard Otton d sont <strong>au</strong><br />

contraire mieux fondés à être <strong>du</strong> sentiment de ce père ; et<br />

* De avisait<br />

Dei ,lib. 2 , cap.<br />

16.<br />

b In histor. Irg,<br />

<strong>du</strong>od.Tabul.c.j..<br />

nous adoptons leur système. Les réflexions suivantes feront c De " su f T, " : ~ " tu, -<br />

1 1 1 1 1 A ca P' ' nun1, 5*<br />

sentir combien ce système est vraisemblable. Ainsi que, par Irg. * <strong>du</strong>od. /» dhsm. Tubul. a,i<br />

cap. j.<br />

une suite de la liberté dont jouissoit la Grèce, <strong>au</strong>cune ville<br />

de cette belle contrée n'avoit des lois qui lui fussent communes<br />

avec une <strong>au</strong>tre ville ; de même encore les institutions<br />

des Spartiates s'éloignoient extrêmement des mœurs et des<br />

usages de tous les <strong>au</strong>tres peuples : elles étoient sur-tout

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