dédié au premier consul - Notes du mont Royal

4-10 COMMENTAIRE
Damétas fait à Ménalque un défi à qui chanteroit le mieux.
Les lois divines et humaines ordonnent unanimement, de
rendre toute espèce de dépôt avec une fidélité inviolable ;
en sorte que, selon ces lois, on doit même rendre le dépôt
Dt offiàh, i. d'une chose volée, à celui qui l'a déposée. Cicéron excepte
' cap,2} ' néanmoins avec raison, le cas où il est de l'intérêt de la République
, ou de celui qui a déposé, que le dépôt ne soit
point restitué. Promissa, dit-il, non facienda nonnunquam ;
neque semper deposita reddenda sunt. Si gladium quis apud
te sanâ mente deposuerit, répétât insaniens, reddere peccatum
sit; non reddere, officium. Quid si is qui apud te pecuniam
deposuerit, bellum inférât patriœ, reddesne depositum ! non
credo ; faceres enim contra rempublicam quœ débet esse cariss/ma.
Sic mu/ta, quœ honesta naturâ videntur esse, temporibus
fiunt non honesta. Facere promissa, s tare convenus, reddere
deposita, commutâtâ utilitate fiunt non honesta.
Notre chef de la loi des douze Tables, punit toute espèce
de dol commis par le dépositaire. Telle est la raison
p«iamai.24s. qu'en donne Quintilien: Neque enim, dit ce rhéteur, fides
aliter constare poterit apud omnes> nisi metu contineatur ; depositum
hoc eb magis vindicandum , qufrdfere sécréta sunt circa
probationem.
Le mot dol vient du grec Sûtes (i), qui signifie^ra^,
Bis venit ad mulctram ', b'inos al'it ubert fœtus,
Depono : tu die, mecum quo pignore certes.
( i ) Du même mot Grec iikte, vient le mot Latin dolon , qui est une verge ou un
fouet dans lequel est caché un petit poignard. Servius, sur ce vers de Virgile * ,
Pila manu, seevosque gerens in bella dolonec,
nous apprend que cet instrument est ainsi nommé ~ùn -fi Jiut, à fallendo, de ce
qu'il al apparence de n'être que du bois, tandis qu'il renferme intérieurement une
lame. Voyez aussi Isidore'. On trouve le mot dolon employé par Phèdre 4 ,
' Suétone ', et les jurisconsultes 6 .
* Mulara, l'action de traire le lait : Us * Lié. lit, fai. (!, v. 3.
venit ad mulctram, c'est-à-dire qu'on la trait
s In Claudio, cap. //.
deux fois par jour. « Loi LXII, parag. 1,au Digeste, adUgm
* Lit.yII jEneid. v. 654. Aqmliam ; loi 1, parag. 7, au Digeste, siqua-
* Lib.XVUl Origin. cap. 1. drupespauprrierr., fc.