dédié au premier consul - Notes du mont Royal

DISCOURS PRÉLIMINAIRE. I45
pas dit un mot des abeilles. Plutarque est le seul auteur qui 1» v\a SQUiasse
mention de ce chef particulier de la loi de Solon. ""'P*» 1 '
En second lieu, les décemvirs ne se piquèrent point d'adopter
généralement toutes les lois du législateur d'Athènes :
troisièmement, ils n'insérèrent même pas dans leur nouveau
code toutes les lois des rois de Rome, passées en coutume;
nous en avons la preuve dans la loi de Numa, qui fixa le temps Pjutarque, ;*
du deuil pour les veuves. Or la loi des douze Tables garde £* um * ' p *
sur ce point un profond silence ; c'est pourquoi le préteur i.0i 1, «u Dig.
rendit un édit sur le temps prescrit aux veuves par la coutume fJl s „££i ,a ' ! "
pour pleurer la mon de leurs maris. Tite-Live nous fournit ut. n, c. #.
une seconde preuve que les lois royales ne passèrent point
toutes dans la loi des douze Tables. Cet historien nous apprend
qu'après que Rome eut été délivrée des Gaulois, les
tribuns militaires donnèrent ordre qu'on fît la recherche de
toutes les lois ; savoir, de la loi des douze Tables, des lois
royales, et sur-tout de celles qui régloient le culte divin,
telles qu'étoient les rites pontificaux de Numa. Or il n'eût
pas été nécessaire de s'empresser à recouvrer les lois royales,
si celles-ci eussent toutes été insérées dans la loi des douze
Tables : et il eût suffi de s'en tenir à la recherche de cette , * Ad coiuthn.
loi. Ainsi, rien ne nous oblige d adopter la conjecture de « Romanar. m.
Pierre Pithou a , qui, voulant prouver que l'ancienne loi de "j Z)ih/.
Numa h , par laquelle il étoit ordonné de ne sacrifier au « juruprudemiâ
d
T-i * / 1 . j . 1. . . ami-Justin, pag.
ieu Terme qu en plein air, que cette loi, dis-je, avoit 78o.
passé dans la loi des douze Tables, corrige un texte de uc£^?!?)',
Pline l'ancien c : ce texte porte, Tertiam ex his nominare sué Annquit.?. n3i
... n> • 1- T-> • J J • Plutarq. in Vita
tecto , rcligio est ; et ritnou lit, lerminum ex duodeam no- Numa. p.7o-, et
au mot
minare sut tecto, religio est. Mais nous ne voyons point de £"££;,
raison pour changer la leçon vulgaire J . Pline dit tout sim- c AW*/. m*.
plement que les Romains se faisoient un scrupule d honorer cap. a.
sous un toit la troisième divinité de celles qu'il vient de lo^nf'^lnc
nommer, en comptant le dieu Terme : cette troisième di- *>«;* 'PIIM. ,«
. . r 1 1 / /-» nous et emendavinite
est la déesse ôegesta. twnitus.
TOME I. T