dédié au premier consul - Notes du mont Royal

370 COMMENTAIRE
Hungerus, professeur en droit, dit que lanx étoit un bassin
sur lequel les ministres des dieux ponoientaux autels les choses
préparées pour les sacrifices, et sur lequel ils avoient coutume
de mettre les petites pièces de monnoie qu'ils avoient été
quêter de porte en porte. En conséquence, ce savant soutient
que les furta per lancem et licium concepta, n'étoient
autre chose que les larcins commis par deâ imposteurs,
ui, se couvrant du manteau de la religion, et ceints
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'une écharpe, comme s'ils étoient ministres des autels,
alloient de porte en porte faire la quête avec un bassin, sous
prétexte de subvenir aux frais des sacrifices, et voloient
ensuite, soit les choses qu'on devoit offrir en sacrifice, soit
l'argent de la quête. Cette explication semble à François
h Comment. ad Baudoin beaucoup plus vraisemblable que toutes celles des
autres commentateurs, et il n hésite point a mettre cette
espèce de larcin au nombre des sacrilèges. Mais pour faire
sentir combien cette opinion est peu fondée, il surfit d'observer
qu'autre chose est commettre un vol, autre chose faire
la perquisition d'un vol , furtum concipere. D'ailleurs nul
auteur parmi les anciens, ne parle de fourbes de ce genre.
in Comment, ad L'interprétation de François Hotman est encore plus
Institut. Justin. 1 • /-> „ ^ » ••._!//•
m. iv, th. 1, t. bizarre. Ce commentateur veut qu on ait appelé furtum per
*t°J" T ' P- 7 1 4 Uncem et licium conceptum, le vol que des prêtres, qui, pour
imprimer plus de terreur, faisoient intervenir la religion,
venoient à bout de découvrir. Ces prêtres, munis de leur
ceinture, et portant sur un plat, du pain assaisonné avec de
la poudre de pierre d'aigle, ÔLélnvç à/ÔO$, en présentoient à
manger à celui qu'on avoit soupçonné d'avoir volé. Telle étoit,
Lii.v.c.tâi. suivant Dioscoride, la propriété de la pierre d'aigle, ainsi
Pline, Naturat. nommée de ce qu'elle se trouvoit dans les nids d'aigles,
3},tii.xxx'vi, quelle servoit à découvrir les voleurs. Si quelqu'un présente à
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la belle édition qu'il nous a donnée des Institutes de Justinien, avec les commentaires
de Janus Acosta, de Théodore Marcile, et de Marc-Antoine Muret.
L'édition de Water parut à Leyde en 174.4-, chez Samuel Lutchmans.