dédié au premier consul - Notes du mont Royal

406 COMMENTAIRE
même syllabe, les anciens ne redoubloient à la vérité aucune
Quimiiien,Us- consonne ; mais que souvent, pour rendre une voyelle
"Tc'ar" ' ' l° n g u e» ils ta redoubloient (i) à la fin et au milieu de la
syllabe.
Notre loi ajoute, jEterna auctoritas esto ; c'est-à-dire, que
la propriété de la chose demeure constamment, à perpétuité,
au citoyen Romain, et lui retourne toujours, quelque
long que soit le temps pendant lequel un autre aura possédé
cette chose, jfcterna auctoritas esto, est une façon de s'exprimer
qui se rencontre très-souvent dans la loi des douze
Tables; par exemple, Spam quinquepedum, fort bustîve,
(i) C'est ainsi qu'on lit sur d'anciennes médailles, feelix, viïrtus; et dans les
anciens auteurs, eijus, eu, habuuit, ifc. Plante et Lucrèce en fournissent des
exemples. Le premier * dit :
Et dans un autre * endroit :
Stnex hic maritus habitat ; eii estfiRus.
Est eii quidam servus , qui in morbo cubât.
Magnai reïïpublicai gratiâ.
On lit dans le second ' :
Prceterea reii, quœ corpora mittere possit.
Et ailleurs * :
Neque ullo
Ttmpore inane potest vacuum subsistere reii.
Et enfin s :
. Priùsquàm
Jpsius reii rationem reddere possis.
Joignons à ces exemples , la discussion de Priscien sur ce point grammatical :
Et j quidein, modo pro simpiïci, modo pro duplici accipitur consonante : prosimpUci,
uando ai eo incipit syllaba in pr'mcipio aHctionis posha, subséquente Yocaù,vt
uno, Jupiter ; pro duplici auttm, quando in tnedu dictionis ab eo incipit syllaba
post vocalem ante se positam, subséquente quoque vocali in eâdem syllaba, ut
majjus, pejjus, ejjus scribere, qutd non aliter pronuntiari posset, quant si cum
priore syllubâprior j, cumsequente altéra proferretur, i/f pejjus, ejjus , ruajjus : et
duo jj pro duabus consonantibus accipiebant ; nain quamvis j sit consonans, in
eâdem syllaba geminatd jungi non pesset. Ergo non aliter quam tellus, mannus,
proferri debuit.
Î
In Ptolog. Casio, v. JJ. * &b. Il, v. *}4 et *3f»
* In Milite glorioso, act. il, sc.'primâ, v. a5.
J Lit. VI, v. 917 et 918.
3
LU. 1, v. 689. * Lit. I, p. 545 de l'édition de Putscbhu.