dédié au premier consul - Notes du mont Royal

14.6 DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
Tels sont les divers objets que nous nous sommes proposé
de discuter dans la seconde partie de ce discours.
TROISIÈME PARTIE.
JL/ ANS la seconde partie de ce discours , nous avons discuté,
i.° si les lois des rois de Rome et si les anciennes
coutumes du peuple Romain furent insérées dans la loi des
douze Tables; z. Q si l'on peut faire remonter l'origine de cette
loi jusqu'à celle de Moïse. Ensuite nous avons distingué les
vrais fragmens de la loi des douze Tables, d'avec ceux qui
lui sont attribués mal-à-propos. Maintenant, dans cette troisième
partie , nous examinerons d'abord s'il est possible et
s'il est de quelque utilité de restituer l'ancien langage de la
loi des douze Tables ; ensuite nous ferons voir que les lois
des décemvirs, malgré l'extrême rigueur de quelques-unes
de ces lois, furent recommandables par leur sagesse et leur
équité.
SECTION I. re
SU est possible et s'il est de quelque utilité de restituer l'ancien
langage de la loi des douce Tables.
LES décemvirs employèrent une infinité de termes qui
tenoient beaucoup de la langue Grecque, dont ces termes
dérivoient, mais qui, par l'usage des siècles postérieurs,
éprouvèrent insensiblement de si grandes altérations, qu'on
LH.r.jeOra. ne reeonnort presque plus leur première origine. Cicéron
tore, cap.+}. iui_même nous apprend qu'il régnoit dans la loi des douze
Tables un air d'antiquité qui se faisoit sur-tout remarquer
Ephi. 114, parles vieux mots qu'on y trouve ; et Sénèque, indiquant
les divers genres d'affectation dans le discours : « Bien des