dédié au premier consul - Notes du mont Royal

474- COMMENTAIRE
Epist.adBtig. au temps de Constantin; et Juste-Lipse* au temps des
' ' '' rj " s '' s ' empereurs Valentinien, Valens et Gratien. Toutes ces hy-
>othèses sont discutées avec beaucoup d'érudition et so-
f>
idcment réfutées par deux commentateurs modernes, Bync-
»hTractatude kershoek" et Gérard Noodt b . Ensuite, sur les débris de
Tt'rosTJp.'2 a ces différens systèmes, Bynckershoek 6'efforce d'en établir
"^inTrncuitu de un ncmveau > savoir, que les pères furent privés du droit de
partûsexpotit, vie et de mort sur leurs enfans, du temps des empereurs
Trajan, Adrien, et Antonin le Pieux. Plusieurs lois du
Digeste paroissent favorables à ce système ; dans la loi dernière,
au Digeste, si à parente quis manumissus sit, il est
dit que Trajan contraignit un père qui avoit maltraité son
fils, d'émanciper ce fils : d'où l'on tire un argument du
moins au plus. En effet, il est vraisemblable que le père
ui n'avoit point la liberté de traiter durement son fils ,
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evoit à plus forte raison s'abstenir de le tuer. Une autre
loi du Digeste semble prouver la même chose pour le
temps d'Adrien; savoir, la loi v, de lege Pompeiâ deparricidiis.
Le jurisconsulte Marcianus s'exprime ainsi dans cette
loi : « On rapporte d'Adrien, qu'il relégua dans une île
» un père, pour avoir tué à la chasse son fils, qui avoit
» un commerce criminel avec sa belle-mère. Ce prince
»> jugea qu'en cette occasion le père s'étoit plutôt com-
» porté en brigand, qu'il n'avoit usé du droit paternel, qui
» doit consister dans la piété et non dans l'atrocité. » Il est
manifeste que cette loi parle de la peine infligée à raison
d'une mort injuste et atroce : or la peine n'auroit point
eu lieu, si la défense n'eût pas précédé. On est peut-être
autorisé à conclure également que ce droit de vie et de
mort ne fut pas en vigueur sous Antonin le Pieux, d'après
la loi I, S. i et 2, au Digeste, de his qui sui vel alieni juris
sunt. Dans cette loi, l'empereur abolit le droit de vie et de
mort que les maîtres exerçoient sur leurs esclaves , en menaçant
ces maîtres que s'ils osent se porter à cet excès, ils