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dédié au premier consul - Notes du mont Royal

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SUR LA LOI DES DOUZE TABLES. 559<br />

d'<strong>au</strong>tant plus volontiers cette leçon, qu'il paroît que notre<br />

Tuditanus eut une fille, et même une fille unique, mère de<br />

cette Fulvie qui fut la femme de Marc Antoine. Nous tenons<br />

ces circonstances de l'orateur Romain, qui, s'adressant à Phuipp. tmiâ,<br />

Antoine, lui dit : Tuœ conjugis, bonœ fœminœ, locupletis cap '<br />

qu'idem certè, Bambalio quidam parer, liomo nullo numéro: ni Ai/<br />

Mo contemptius , quipropter hœsitantiam linguœ, stuporemque<br />

cor dis, cognomen ex contumeliâ traxerit. At avus nobilis, Tuditanus<br />

nempe ille, qui cvtn pallâ et cothurnis nummos populo<br />

de rostris spargere solebat. On voit par ce passage, que ce<br />

Tuditanus, quiparoîtêtre précisément lemêmeque celui dont<br />

Valère Maxime raconte populo nummos sparsisse, togamque<br />

velut tragicam vestem in Foro traxisse,- fut l'aïeul ( 1 ) de la<br />

femme d'Antoine , qui pour lors étoit Fulvie, dont la mère<br />

en conséquence est appelée par Asconius, Sempronia Tudi- Vers i» fin de<br />

tani filia. Comme donc la mère de Fulvie étoit fille de c^^holLtTl<br />

Tuditanus, celui-ci l'institua héritière de tous ses biens, <strong>au</strong>od !"'*/<br />

,a tête de<br />

, 1 • t> ' / . l a Harangue pro<br />

natura eum hortabatur ; pour nous servir d une expression MUOM.<br />

qu'emploie Cicéfon (2) dans un cas pareil. Et c'est par cette LU. I, in v*raison<br />

que les centumvfrs, qui souvent avoient plus d'égard rem ' '"?'+''<br />

à l'équité de la chose, qu'à langoureuse disposition de la<br />

loi, pensèrent, suivant le témoignage de Valère Maxime,<br />

magis consideran<strong>du</strong>m quid scriptum es set in tabulis, quant qui s<br />

eas scripsisset; et ils eurent, pour décider ainsi, un motif d <strong>au</strong>tant<br />

plus juste, que ce Ti.Longus, quoique le plus proche parent<br />

parmi les agnats, ou les gentiles, c'est-à-dire, les agnats<br />

d'une <strong>au</strong>tre branche, étoit néanmoins dans un degré trèséloigné.<br />

Pendant tout le cours de ce siècle, les Longus et<br />

(1) Observons une insigne erreur queRupert, in JVotis adlocum Valerïï, commet<br />

dans le table<strong>au</strong> généalogique qu'il nous donne de cette famille : de celle<br />

qui fut la fille de notre insensé, il en fait la tante; et de Fulvie sa petite-fille,<br />

il en fait la cousine.<br />

(2) Tel est encore le cas rapporté par Pline le jeune, lib. vm, epist. iS. Cet<br />

<strong>au</strong>teur, parlant deDomitius Tullus, homme d'assez m<strong>au</strong>vaises mœurs, qui de<br />

même avoit laissé sa fille héritière, dit : Long? melior apparuit morte quàm vitâ.

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