dédié au premier consul - Notes du mont Royal

2+6 COMMENTAIRE
Le scholiaste, voulant expliquer le texte de son auteur, et
sur-tout le mot antestari, s'exprime ainsi : Adversarius molesti
illius, Horatium consulit, an permutât se antestari, injecta
manu extracturus ad prœtorem, qubd vad.imor.io non paruerit.
De hoc autem iege duodecim Tabularum, his ver bis cautnm est.
Si VIS VOCATIONE TESTAMINI , ICITUR ENCAPITO; antestari
est ergo antestari scilicet an te au am manum injiciat. La
première partie de ce passage est claire, et ne renferme rien
de défectueux ; mais nous ne finirions pas, si nous voulions
rapporter les vaines conjectures de tous ceux qui ont tenté
d'en réformer la seconde partie. Nous ne pouvons néanmoins
nous dispenser de rapporter celles des savans qui
jouissent d'une grande célébrité : nous mettons à la tête de
Advnsar. m. ces savans, Turnèbe, Juste-Lipse et Saumaise. Le premier
JBM.I^XX'X', pense qu'il faut lire ainsi : Si in jus vocat, ni it, antestatus
cap. if. manum iniicito, aurem antestati capito. Le second » lit : Si vis
lib.iv.cpist.îô. vocattom juat, antestaminor , m it, aurem antestati capito.
Ad jus Roma- Enfin, le troisième corrige le passage de Porphyrion de
"ap."o?pli?)', cette manière : Si in jus vocat, ni it, antestatus manum injicito,
aurem antestati tagito. On voit que ces littérateurs sont
dans le système qu'il étoit ordonné par la loi des douze
Tables, que celui qui se proposoit de traîner quelqu'un de
force au tribunal du préteur, devoit nécessairement pincer
l'oreille de ceux qu'il vouloit prendre à témoin. Ces savans
ont sans doute été induits en erreur par d'anciennes médailles
VariaT.uu.iib. et d'anciennes pierres gravées. Muret rapporte qu'il a vu
xii.cap.s. d'anciennes médailles de bronze, qui représentent deux
hommes dont l'un pince l'oreille à l'autre ; et on lit autour
iabLr. e 'cap X . n s. ^ ^ a médaille fM/n^nve, c'est-à-dire, mémento. Raevardet
» Loco modo ci. Juste Lipse a parlent d'une pierre précieuse qu'ils ont vue
entre les mains de Marc et de Guy Laurin, habiles antiquaires.
Sur cette pierre sont gravées une tête et une main qui
h Misceiian. lui pince l'oreille, avec la même épigraphe /WJi^w'veoe. Spon
p"g."i97.'" iqu "' nous a conservé deux onyx , qui représentent une main