06.07.2013 Views

dédié au premier consul - Notes du mont Royal

dédié au premier consul - Notes du mont Royal

dédié au premier consul - Notes du mont Royal

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

112 DISCOURS PRELIMINAIRE.<br />

Variar. Histor. et de ceux-ci <strong>au</strong>x Thébains, dont Elien (i) rapporte la<br />

l i b . I I , c a p . 7 - i . T k i . • - i i i • T r • • i<br />

• Dcnysd'Haii- loi. Komulus a imita pareillement cette loi Judaïque , et les<br />

«masse, hb.y Jécemvirs insérèrent dans la loi des douze Tables celle de<br />

Amiqutt. p. 9».<br />

Komulus.<br />

Tels sont les exemples sur lesquels Grotius se fonde ,<br />

pour prouver que les lois Attiques, et les chefs de la loi desdouze<br />

Tables, qui en furent empruntés, tirent leur origine<br />

de la loi de Moïse. Mais qu'il nous soit permis de rappeler<br />

Cap.a,v.i4et ici ce que Saint P<strong>au</strong>l écrit <strong>au</strong>x Romains: « Lorsque les<br />

,J<br />

* » Gentils qui n'ont point la loi, font naturellement les<br />

» choses que la loi commande, n'ayant point de loi, ils<br />

» se tiennent à eux-mêmes lieu de loi ; faisant voir que<br />

» ce qui est prescrit par la loi, est écrit dans leur cœur,<br />

» comme leur conscience en rend témoignage par la diver-<br />

» site des réflexions et des pensées qui les accusent, ou qui<br />

» les défendent. »<br />

C'est donc de cette lumière naturelle, qui n'étoit point<br />

entièrement éteinte chez les Païens, que dérivent tant de<br />

ProMiioMe, e. lois qui se ressemblent les unes <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres, et dont Cicéron<br />

*' dit : « Ces lois ne sont pas écrites ; elles sont naturelles ;<br />

point juste. Notre savant est plus heureux , lorsqu'il cite l'Histoire des Goths *, de<br />

Jordanus, nommé vulgairement Jornandès. Cet historien dit qu'il v<strong>au</strong>t mieux<br />

perdre la liberté que la vie, et que c'est le motif qui détermine un père à vendre<br />

son enfant, lorsqu'il se vojt ré<strong>du</strong>it à cette extrémité, parce qu'il n'a pas le moyen<br />

de ie nourrir.<br />

( i ) Cette loi vouloit que la vente se fit par <strong>au</strong>torité <strong>du</strong> magistrat, qui exigeoit<br />

de l'acheteur une promesse solennelle de bien nourrir l'enfant, jusqu'à ce qu'il<br />

fût en état de servir. Voici ce qu'en dit Élien ; nous nous servons de la tra<strong>du</strong>ction<br />

<strong>du</strong> C. Dacier , notre confrère : « Les Thébains avoient fait une loi qui fait<br />

» honneur à leur justice et à leur humanité. JI étoit défen<strong>du</strong> chez eux d'exposer<br />

» les enfans, ou de les abandonner dans un désert pour s'en débarrasser. Si le<br />

» père étoit fort p<strong>au</strong>vre, il devoit prendre l'enfant, soit garçon , soit fille ,<br />

» <strong>au</strong>ssitôt après sa naissance, et le porter enveloppé de ses langes chez les ma-<br />

» gistrats. Ceux-ci le recevoient de ses mains , et le donnoient pour une somme<br />

» modique à quelque citoyen qui se chargeoit de le nourrir, par un acte solennel,<br />

» dont la condition étoit que l'enfant, devenu grand , le serviroit, afin que le<br />

» service qu'il lui rendroit, devînt le prix de la nourriture qu'il en <strong>au</strong>roit reçue, J»<br />

' Chap. XX, pag. 75 de l'édition de i J97.<br />

» nous

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!