dédié au premier consul - Notes du mont Royal

LoixixauDig.
de Bonor rossa.
contra Tatul.
» De Ane po'èt.
vers. 599.
h lu Dione.
Plutarque, in
Vitâ Solonis, p.
91 ; et Aulu-
Gclle, lit. Il,
cap. 12.
* Plutarque, in
Viiâ Solonis, pag.
91 ; Harpocration
, au mot
*fyrtf; Suidas,
au même mot.
24 DISCOURS PRELIMINAIRE.
de textes. C'est pourquoi nous aimons mieux chercher un
autre moyen de mettre d'accord Pomponius avec Denys
d'Halicarnasse, Diodore de Sicile et Tite-Live ; et c'est
ce que nous allons tenter.
Nous pensons que, dans les premiers temps, les tables
d'airain furent inconnues aux Romains, conformément à
ce que dit Denys d'Halicarnasse dans le premier passage
que nous avons cité ; qu'ainsi ces anciens Romains transcrivirent
les rites des sacrifices et les lois sur des tables de
bois de chêne. Nous sommes même disposés à croire que
les décemvirs en firent usage, lorsqu'ils exposèrent en
public les dix premières tables du nouveau code, afin que
chacun en prît connoissance. Le mot seul, tables, semble
indiquer des tables de bois. De là vient que la succession
du droit prétorien , nommée Bonorum possessio contra Tabulas,
s'appeloit vulgairement, selon le témoignage du jurisconsulte
Tryphoninus , Bonorum possessio contra lignum.
Plaute, Ovide, Properce et Juvénal, se servent aussi du
mot lignum, pour désigner des tablettes : Leges incidere
ligno, dit Horace • ; et Synesius b , parlant des lois des douze
Tables , les appelle pcù/^dixoi êt|ove$. Mais une observation
qui justifie plus directement encore ce que nous avançons,
c'est que les décemvirs avoient devant les yeux l'exemple
de Solon, qu'ils affectèrent de prendre pour modèle. Or
Solon fit graver ses lois sur des tables de bois ; c'est
même de là qu'on les nommoit itijoves ( 1 ) , mot qui signifie
des tablettes de bois de forme a quadrangulaire, qui tournent
sur un axe.
( 1 ) Ce mot afynç, mis tout simplement et sans aucune addition, désignoit les
lois de Solon , comme le mot pXifcu signifioit les lois de Lycurgue ' : cependant, à
proprement parier , finfa, est la réponse que l'oracle de Delphes fit à Lycurgue,
lorsqu'il le consulta sur le degré de pouvoir qui devoit appartenir tant au sénat
qu'au peuple dans les assemblées de la nation. Plutarque , dans la Vie de
Lycurgue , rapporte cette fiiça, ou réponse de l'oracle d'Apollon.
1 Plutarque, m Laconicis Apophth, et in * Pag. 43.
dUlogo de oraculit Pythia.
Lorsqu'ensuite