dédié au premier consul - Notes du mont Royal

288 COMMENTAIRE
Vnyei Boëce, désigne, i,° un procureur qui se charge de défendre la cause
TofkaCknonii d'autrui ; 2.° celui qui réclame la liberté de quelqu'un à qui
Ton dispute son état ; 3. 0 celui qui libère quelqu'un de l'état
de servitude auquel, faute de paiement, il alloit être réduit :
enfin il désigne celui qui, comme dans notre loi, se rend
caution que le défendeur comparoîtra en justice. Jacques
» AvuiOmnm, Godefroi », et à son exemple Heineccius h , taxent d'erreur
in Thesaur- iur. • r i I • ? i i
roi. m, p. 158. ceux qui confondent le vindex et le vas ; en quoi ces deux
J^'ttu^X savans tombent eux-mêmes dans l'erreur. En effet, il est
aisé de voir que le vas est toujours vindex ; mais tout vindex
n'est pas vas. Proletario civi quivis volet, vindex esto; ou, suivant
quelques manuscrits d'Aulu-Gelle, Proletario, quiqui
Voyez Nonius volet, vindex esto. On appela prolétaires les citoyens pauvres,
pig'""»"»" mot ^s citoyens de la dernière classe, qui, dans le cens de la
Frvieiarius, et c. république, étoient marqués comme ne possédant que quinze
2 , p . 1 5 j . » u x r i •» T # r T ? I ,
mots Prdtiarii cents as. De la, proletarius sermo, signifie dans rlaute * un
mot ; , Fe /v"/«*- langage populaire. La richesse des possessions étant regardée
rium: Auiu Gel. à Rome comme le plus fort lien qui attachât à la patrie, ja-
« in Miiùegb- mais les citoyens dont nous parlons n étoient enrôles, si ce
7'v.'"^". 111 '' 0 ' n ' est dans le plus pressant danger. Ce n'étoit point la modicité
de leurs possessions qui leur faisoit donner le nom de
prolétaires, mais leur destination, qui étoit de procréer des
enfans ; car ne pouvant servir la république , ils lui étoient
utiles en augmentant le nombre de ses sujets. Festus semble
confondre les prolétaires et les cavité censi ; mais Aulu-Gelle
nous apprend qu'il y avoit enne les uns et les autres quelque
différence. Les capite censi étoient ceux qui n'avoient rien ou
presque rien, qui ne possédoient pas plus de trois cent
quatre-vingts as, et qui, par conséquent, étoient non-seulement
de la dernière classe, mais encore les derniers de
cette classe. Ces citoyens ne donnoient au censeur que leur
sa défense ou qui le venge, soit qu'il s'agisse de libérer un homme sur lequel on
a mis la main pour l'arrêter, ou quelqu'un livré à son créancier pour le servir,
ou tout autre.
nom.,