dédié au premier consul - Notes du mont Royal

352 COMMENTAIRE
parlant de Ravenne, dit : Vigilant fores, dormiunt potesrates ;
fenerantur c1erici, syripsallunt, ire. Cet auteur se plaint en
cet endroit, de ce que les choses sont tout le contraire de
ce qu'elles devroient être. Les voleurs devroient dormir,
et les puissances, c'est-à-dire, les magistrats chargés du soin
de les contenir, devroient veiller.
Notre loi dit fortum faxit pour fonuin fecerit. Suivant le
5of fl aumot p ffl témoignage de Nonius Marcellus a et d'Isidore b , les anciens
*""• . disoient faxo et faxim, au lieu de facio, fecerim. Dans un
cap. /'f *'*' fragment de la tragédie d'Ennius c intitulée Phœnix, on lit :
c Apud Hesst-
Zr'«s,pag. 177. Plus miser sum, si scelestum faxim, qubd dicam fore.
C'est sans doute de là qu'aujourd'hui même on se sert
encore souvent de ces façons de parler, faxit Deus, lubens
faxim, ire. Quelques-uns substituent au mot faxit de notre
loi, factum esit ou escit.
Sei im aliquips çceisit, pour si eum aliquis occident. Les
Voy. Marrobe, anciens mettoient sei pour si, im pour eum, qu'ils formoient
cap. +; et Fes- du nommatii is ; aliquips pour aliquis, de même qu us metx
v? Twone to ' ent * q u ' l P s P our q u i s > et *P S P ol * r w« Us disoient aussi oceisit
Popma, dt usu pour occident : non-seulement les anciens, avant Ennius, ne
tb.^cap K "!î°. n ' redoubloient pas les consonnes, mais au lieu de la simple
voyelle i, dont nous nous servons aujourd'hui dans les mots
de cette espèce, ils employoient la diphthongue ei; et dans
Voy.Funcciui, Jes prétérits des verbes, ils faisoient une contraction des
gua V ïït U cap. M }, deux dernières syllabes, qu'ils réduisoient en une seule, où
s. 6. pag. zij. jjs employoient la consonne s, au lieu de la lettre r ; par
exemple, au lieu de ploraverit, ils disoient plorasit.
Joured caisos estod, ou Jure cœsus esto;