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1 - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

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NOTES DE DIALECTOLOGIE ARABE 103<br />

pliquaient cette forme par le souci d'éviter le contact de deux vélarisées<br />

(mutbaqain, c'est-à-dire Ja et 1) : c'est pour cette raison que 'l'on aurait<br />

remplacé le Je par la consonne qui en est le plus proche) le J (1); mais<br />

Comment expliquer alors l'existence de la seule forme }~~ sans doublet?<br />

Il se pourrait qu'il s'agisse simplement d'un procédé graphique (2) encore<br />

très courant dans l'Afrique <strong>du</strong> Nord et qui consiste à traiter les syllabes<br />

initiales <strong>du</strong> type iCic i _ (où Ci est une « solaire j)) comme provenant de l'assimilation<br />

<strong>du</strong> l de l'article, et cela même lorsqu'il s'agit de verbes, devant<br />

lesquels_l'article n'a rien à faire. La graphie (~kll<br />

serait donc à compléter<br />

en_ :. ~ll<br />

et à lire ittafJa-=, forme secondaire, à assimilation complète, de<br />

F""~' Les grammairiens arabes réprouvent, il est vrai, l'assimilation :<br />

.k.à. > 1 (cf. TàfJ, à propos de l:ek~\ : « .\kl\ J, -'\..â.\1 w)i.J.:':1 ~;':1 ~I;I J~:)l) »),<br />

malS des lectiones coraniques en offrent des exemples (cf. Vollers, Volkssprache,<br />

p. 33).<br />

Beaucoup plus probante que cet exemple suspect est la liste d'une<br />

cinquantaine de racines que chacun peut relever dans le lexique arabe<br />

ancien, et où chaque racine ayant un Je possède un doublet avec J comme<br />

radicale correspondante. Peut-être les racines avec J pour Je étaient-elles,<br />

dès l'arabe ancien, spéciales aux parlers méridionaux; cependant rien, à<br />

ma connaissance <strong>du</strong> moins, ne permet actuellement de l'affirmer.<br />

En face de cette correspondance d'emphatiques? (.i') X t peut-on poser<br />

la correspondance non-emphatique équivalente: a ()) xl? M.<br />

Stumme<br />

l'admet (G. G. A., 1909, p. 885) comme une hypothèse permettant d'expliquer<br />

la conjonction dialectale ila par le classique iad; mais cette même<br />

hypothèse est violemment repoussée par De Landberg, qui affirme, un peu<br />

à la légère, que a ne permute jamais avec l (Gloss. Datinois, l, 1920, p., 100,<br />

1. 6) et que la comparaison 1 : t == d : l est impossible (op. cit., p. 100-101).<br />

Pourtant, De Landberg lui-même cite un certain nombre de racines-doublets<br />

avec d X l (cf. op. cit., p. 679-680); quant à la correspondanee ax l,<br />

l~s doublets classiques GoB X GLB « attirer», GoF X GLF « couper »,<br />

GoMX GLM « eouper», AGoA X AGLA « éloigner», BoJjX BLJj « être<br />

(1) Cf. Tag, à propos de l~k~1 : i){ll ~) \~I J)ri ~}Î -,\..a.ll Wl.G J~J'<br />

.) . ,., ~ ~ ~,<br />

(...) Cf. Ltsan, t. XIX, p. 2)5, 1. 10 : ;~I pour ~-,\.

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