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1 - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

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126 HESPÉRIS<br />

Bakri (XIe siècle) indique l'importance prise par ces légumes dans la vie des habitants<br />

de ce village (cf. AI-BakrI, texte 1 p. 28 1 trad' 1 p. 64; il faut lire partout Zerüd<br />

au lieu de Zerür).<br />

* *<br />

*<br />

- Ar. Tunis sabrüs «flamant )) est à rapprocher de l'ar. d'Égypte basarüs, qui<br />

a le même sens et dérive 1<br />

par le copte *pi-Oràs, de l'égyptien ancien dsr « oiseau<br />

rouge)) (1).<br />

Dozy (Suppl., s. v. ~:')r~')<br />

a voulu faire venir le français-provençal béeharu<br />

c( flamand J) <strong>du</strong> mot égyptien. Mais la ressemblance des deux noms est fortuite; le<br />

nom provençal <strong>du</strong> flamand lui vient de la forme remarquable de son bec; cf. F. Mistral<br />

1 Diet. provençallrançais, t. 1 1 p. 254 : beeal'u, beearut, beearudo (c qui a grand<br />

bec, remarquable par le bec; qui se rebèque, raisonneur n.<br />

D'autre part, Simonet a eu tort de considérer le latin passer cc moineau )1<br />

comme<br />

l'origine probable de l'arabe égyptien basarüs. (Cf. Glosario, p. 426.)<br />

*<br />

* '*'<br />

- Ar. maghr. jarnan « sorte de chêne, chêne vert 1 yeuse 1 chêne-liège ) a été expliqué<br />

par Schuchardt, Roman. Lehnw., p. 19, comme provenant d'un pluriel (non<br />

attesté) <strong>du</strong> berbère ajarna (c chêne-liège 1), qui serait lui-même dérivé <strong>du</strong> latin jarnus.<br />

Cette façon d'expliquer la finale -an <strong>du</strong> mot arabe est peu heureuse 1<br />

puisque le<br />

pluriel qui la justifierait n'est pas attesté. D'autre part, la majorité des parlers berbères<br />

ont, pour le singulier même 1<br />

des formes a-Jarnan et ta-.farnan-t; l'élément radical<br />

de ce nom d'arbre paraît donc bien être jarnan et non jarna. C'est pourquoi<br />

je préfère le rapprocher <strong>du</strong> grec moderne 7tptV~pt «chêne vert 1 yeuse» (grec class.<br />

7tp1vo~),<br />

qui a donné en turc osmanli pirnaret pirnal, formes auxquelles correspond<br />

très bien lefernan maghribin, car le traitementj <strong>du</strong> p est normal dans les emprunts<br />

anciens.<br />

Je ne veux pas dire que le mot maghribin ait été emprunté au grec moderne 1 mais<br />

simplement qu'il meyaraît phonétiquement plus proche de 7tptvetpt que defarnus.<br />

*<br />

'X< *<br />

Ar. maghr. kq,idar, kldar ({ cheval de somme; mauvais cheval, rosse (2) )) est à<br />

rapprocher de l'arabe ancien gaùjar, recueilli seulement par Ibn Duraid (m. 933),<br />

avec le sens de c( âne », et que l'auteur <strong>du</strong> Tahrjlb ne considère pas comme un mot<br />

(1) D'après des renseignements fournis par M: Ch. Kuentz.<br />

(2) Et, secondairement, «bardache )); pour une même évolution de sens, cf. class. làmita<br />

« bête de somme JJ et maghr. zàmel.

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