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1 - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

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178 E. LAOUST<br />

se passe au dehors en écartant la ta/:lajl et en regardant par la fente appelée<br />

ani1w71r u!;am, B.-Mguild; ang711' ubam, B.-Mtir. « Jeter un regard» par<br />

cette échancrure se dit: sllgger. Les Izayan utilisen t s;gg, forme d'habitude<br />

tsagga, d'origine différente, et, ignorant angur et<br />

sa variante, ils<br />

appellent la même ouverture imeglt', pl. 'imeglan, dont le sens propre<br />

reste à déterminer.<br />

Le mot ang71r explique l'énigmatique agerg71r ou agengün, signalé chez<br />

les Beni-Mguild et les Beni-~Itir<br />

pour désigner la place occupée par la<br />

maîtresse de la tente « entre» le lit et la tarfaft ou l'ang711' (ager = entre,<br />

gür, pour angül', mot composé par la juxtaposition de deux termes).<br />

* *<br />

*<br />

On entre dans la tente en soulevant les pans, iseglq(. On se trouve<br />

ainsi de plain-pied dans l'ameddis (femmes) ou l'agel/a (hommes), selon le<br />

côté qu'on a soulevé. On peut ainsi y accéder - théoriquement <strong>du</strong> moins ­<br />

par quatre côtés, puisque la tente comporte deux iseglaf. C'est ce que les<br />

Aït-Yousi tra<strong>du</strong>isent en disant: « lIant reba~ n tggûl'a g u!)am, il y a quatre<br />

portes à la 'tente ». tggura, pour tiggura, est le pluriel de taggUT't, qui est<br />

en effet le nom de la «porte)) dans les parlers <strong>du</strong> groupe tachelhit. Les<br />

Aït-Ayyach appellent le côté de la tente ouvert vers l'intérieur <strong>du</strong> douar:<br />

imi n tggurt n tgemmi; et l'autre: lmi n tggurt n berra. Le mot taggurt<br />

avec le sens d'ouverture figure aussi dans ces expressions.<br />

On conviendra que le nom de la « porte », appliqué à une construction<br />

qui n'en comporte pas, paraît au premï'er abord étrange. On en justifierait<br />

peut-être l'emploi en songeant que l'habitant de la tente est, en même<br />

temps, propriétaire d'une maison sise à l';grem, et que sans doute, par<br />

analogie, il applique à ses deux demeures le même mot pour en désigner la<br />

porte. Or, il n'en est rien: il appelle lbâb ou nbab, la porte de sa maison.<br />

Force est de s'arrêter sur le nlot, dans les acceptions particulières qu'on va<br />

lui trouver.<br />

taggurt est bien le nom de la « porte» ou mieux de l'entrée de la tente<br />

en quelques tribus: Aït-Yousi, A.-Sgougou, A.-Mguild; taggiurt) chez les<br />

A.-Seghrouchen. ~Iais, chez les transhumants, l'usage est d'évaluer le<br />

nombre de tentes d'un douar ou d'une fraction en utilisant taggurt et non<br />

a!)am. On dit: mesta n tgguf"a as tel/an" g igrem? (Aït-Yousi) « Combien<br />

de taggart comptez-vous à l'ighrem ?» Dans le Sud, les Chleuhs comptent

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