1 - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc
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TROIS ÉTUDES D'HISTOIRE DE LA MÉDECINE ARABE E~ OCCIDENT 149<br />
noury, ap. Leclerc, l, 298), l'un des premiers botanistes de l'Orient musulman;<br />
2° Pour la partie thérapeutique, le n~m de MasIl:) ou MasII) b. HakIm,<br />
médecin chrétien de Damas sous les cAbbasides (Issa b. Hakam eddimachky,<br />
ap, Leclerc, l, 84), auteur de la [lisalat al-Harunzya.<br />
Aux Xe et XIe siècles, l'Orient n'est plus guère représenté que par les<br />
grands noms d'ar-RüzI (Razès, 1, 336), souvent mentionné, et d'Ibn SIna<br />
(Avicenne, do, 466), mais de nombreux médecins d'Occident sont cités, et,<br />
parmi eux, la première place est tenue par az-ZakrâwI (Abu1casis, do, 437).<br />
Viennent ensuite les deux Isl.ul~ : Isha~ b. cImr:1n et Isbal~ b. Sulayman<br />
(1, 408 et 409), Ibn al-Gazzar (d("J,<br />
413), l'auteur <strong>du</strong> Zad al-musafir<br />
(Viaticum), tous trois médecins des dynastes de l'IfrI~iya;<br />
en Espagne:<br />
Ibn Gulgul, cité aussi sous son nom de Slllayman b. Hassan (do, 430); Ibn<br />
\Vafid [al-LagmIJ, l'Eben Guefith <strong>du</strong> Moyen-âge (do, 545) ; enfin Ibn Ganal),<br />
le savant juif de Cordoue, dont l'époque n'est guère antérieure à celle d'Ibn<br />
Beklares.<br />
On pourra comparer cette liste à celles que donnent Leclerc (II, 231)<br />
des sources d'Ibn al-Baytar, et Steinschneider ( Virchows Archiv, t. 85-86)<br />
de celles d'AI-Gâfil~I.<br />
Les ressemblances sont nombreuses. On sent que tous<br />
ces compilateurs ont eu en mains les mêmes éléments d'information et que<br />
c'est dans la mise en œuvre que réside leur originalité (1).<br />
Je conserre, après en avoir fai t l'étude détaillée, et eu la bonne fortune<br />
de pouvoir en examiner tous les manuscrits connus, l'impression favorable<br />
que j'avais manifestée en signalant l'œuvre d'Ibn Beklares à la Société<br />
française d'histoire de la médecine en 1923. Nous avons affaire ici à une<br />
œuvre de la bonne époque, dépourvue des longueurs, et notamment des<br />
citations pieuses qui caractérisent, avec la place prépondérante pdse pro-'<br />
gressivement par la thérapeutique magicomédicale, les<br />
pro<strong>du</strong>ctions des<br />
siècles suivants.<br />
Si le plan de l'ouvrage ne permet pas les longs développements qui<br />
restent l'apanage <strong>du</strong> Traité des simples d'Ibn al-Baytar, nous trouvons dans<br />
le MustaCznz,<br />
sous une forme concise et précise, des renseignements de<br />
(1) Il parait surprenant, dans ces conditions, qu'Ibn al-Baytâr, au milieu de tant d'auteurs<br />
~ités,<br />
ne fasse aucune mention d'Ibn Beklâres. Sans doute ne l'a-t-il connu qu'au travers d'al<br />
Gàfi~i,<br />
qui, d'après l'étude qu'en a fait Steinschneider (Virehows Archie fur pathol. Anat.,<br />
t. 85, p. 162), le cite une quinzaine de fois.