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1 - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

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21S E. LAüUST<br />

-'<br />

ancre le tout à un piquet, mutaq. On compte un crochet à raison de deux<br />

flijs. C'est visiblement dans le sens de largeur que s'exerce la plus forte tension,<br />

contrairement à ce que l'on observe dans la tente <strong>du</strong> transhumant<br />

marocain.<br />

Les tentes que nous avons observées étaient alignées et constituaient<br />

un groupement portant le nom de nezla. Parmi les bagages figuraient des<br />

tellis, tagerart, et des nattes, iertilt. Parmi la vaisselle de bois, une sorte<br />

d'écuelle, tazl~ft<br />

(fig. 39) et un seau à traire (fig. 40), appelé ged<strong>du</strong>/:t en<br />

arabe et gra en berbère. Le mot et l'objet rappellent la tagra <strong>du</strong> <strong>Maroc</strong>ain.<br />

Les abords de la tente étaient protégés par des fagots d'épines; le douar<br />

lui-même, par un tas de pierres, idgagen, qui passe pour en éloigner les<br />

hyènes et les chacals. On relèvera là en passant une pratique connue <strong>du</strong><br />

jardinier chleuh, qui croit préserver ses cultures des dépradations des chacals<br />

en y dressant lui aussi des pierres blanchies à la chaux.<br />

La tente <strong>du</strong> Berbère de Tripolitaine ne constitue pas un type unique<br />

en usage dans le pays. Les populations arabes de Homs, de Djosc, celles <strong>du</strong><br />

"1ittoral, en bâtissent d'un autre modèle, dont la caraetérisque réside dans la<br />

disp~si.~ion <strong>du</strong> support central.<br />

A Homs, il se compose d'un cadre de bois de Om 40 de eôté (fig. 41),<br />

renforeé en son milieu d'une traverse où vient se loger, dans une cavité,<br />

l'extrémité pointue de l'unique montant, rkîza. Ce dispositif n'est pas fixe.<br />

On l'applique eontre la tente, <strong>du</strong> côté où souffle le vent. De ce fait, le montant<br />

occupe une position le plus souvent penchée. L'emploi de ce système<br />

nécessite le renforcement de la couverture - toujours fortement ten<strong>du</strong>e ­<br />

par des bandes de flij partant <strong>du</strong> centre et rayonnant en diagonale vers les<br />

angles.<br />

Dans la région de Djosc, on utilise deux systèmes portant l'un et l'autre<br />

le même nom, gurtas. L'un, conforme au croquis 42, ressemble assez au<br />

précédent. L'autre (fig. 43) rappelle la poutre faîtière d'un type plus courant,<br />

supportée par deux perches, qu'on incline ici vers 'le centre (fig. 44). Cette<br />

poutre mesure Om 60 tout au plus. Elle est légèrement cintrée et agrémentée<br />

de quelques dessins.<br />

Quant aux constructions légères que l'on trouve disséminées dans les<br />

palmeraies, le long de la côte jusqu'à Misurata, isolées ou près de constructions<br />

de pierre assez considérables, ou d'un puits à piliers, elles ressemblent,<br />

à vrai dire, autant à des nouala qu'à des tentes. De la tente, elles ont la

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