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1 - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

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216 E. LAüUST<br />

que l'on trouve si souvent intimement associées. Il y a plus, dans le Sud­<br />

Tunisien, en Tripolitaine, le nom de la poutre faîtière de la nouala est le<br />

même que celui de la tente, guntas ou gurtas. Il n'est pas arabe, et son<br />

'étymologie reste énigmatique.<br />

TRIPOLITAINE. -<br />

Au point de vue des divers types d'habitation, la Tripolitaine<br />

constitue un véritable musée. Nulle part ailleurs on n'en trouve<br />

d'aussi variés, depuis la grotte aménagée jusqu'à la tente, dans un état de<br />

délabrement, il est vrai, quasi inexprimable.<br />

Le domaine de la tente s'étend ici des bords mêmes de la mer au Djebel<br />

et au delà. Sa place, tou t indiquée, est dans la zone semi-désertique intermédiaire,<br />

la Djefara.<br />

Des Berbères, troglodytes pour la plupart, occupent le Djebel Nefousa,<br />

le Djebel Ifren et le Djebel Gharian.· Ils y ont leurs grottes ou leurs mai­<br />

'sons groupées en ksours, gasru, des maigres ehampsde figuiers et d'oli­<br />

'viers, de curieux magasins collectifs, temidàl. A l'époque où nous les visi-<br />

~. tons, avril-mai, il serait vain, en dehors de quelques gardiens, d'y chercher<br />

..·âme qui vive. Les habitants transhument eux aussi. Ils passent sous la tente,<br />

bti'gen, la plus grande partie de leur existence. Mais ils ne sont pas les<br />

'.'; ":'~' seuls.à mener ce genre de vie, puisqu'ils donnent aux Arabes le nom d'ibia­<br />

·ten, 'c'est-à-dire de gens vivant sous la tente, bit.<br />

. Cette tente frappe d'abord par ses grandes dimensions, 7 mètres sur 10.<br />

Deux perches verticales, tat'kizt ou rkizet, supportent le faîte, qertas (fig.<br />

37 et 38). La triga, tt'iga, centrale est si longue qu'il faut la relever par<br />

une perche intermédiaire, sraea, disposée verticalement, et par une troisième<br />

plus petite, fixée obliquement et munie à son extrémité d'un sabot de<br />

bois également appelé qertas. Deux autres triga intermédiaires, soutenues<br />

par des perches eamüd, à raison d'une pour trois flijs, occupent la même<br />

disposition que dans la ·tente algérienne. Les flijs, afliz, étroits de Om 50,<br />

tissés de laine et de' poil de éhameau, sont de coloration brune, mais les<br />

:bords sur une largeur de quelques centimètres sont de couleur blanche.<br />

L'ensemble est d'un effet.décoratif heureux. Ceux des bords extérieurs sont<br />

renfofcésd'une .bande plus étroite,' sal'eb. Les bas-côtés retombent jusqu'au<br />

sol: ils sont ancrés à l'aide d'un dispositif <strong>du</strong> genre de celui qu'utilise le<br />

Beraber pour tendre sa triga centrale. Un crochet de bois, zâzel, porte,<br />

attaché à ses deux bouts, des cordeaux, atumb, fixés par ailleurs dans les<br />

parties blanches <strong>du</strong> flij. Un autre cordeau, assujetti à ce même crochet,

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