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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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<strong>La</strong> <strong>civilisation</strong> néolithique 99<br />

variantes qui rappellent davantage celles de la <strong>civilisation</strong> de Dimini -<br />

par exemple un décor noir sur fond rouge, marron sur rougeâtre, etc.<br />

Une variante à décor de graphite est plus largement répandue en Macé-<br />

doine. Dans le sud de la Macédoine un polymorphisme de styles unit le<br />

Néolithique moyen au Néolithique récent de la région - par exemple à<br />

Servia.<br />

En Thessalie, Milojcic donna aux premières phases du Néolithique<br />

récent les noms des sites où il les reconnut pour la première fois : pha-<br />

ses Tsangli et Arapi avec une céramique monochrome et une autre au<br />

décor incisé ou ondulé en forme de ride (ripple), mais aussi une cérami-<br />

que peinte polychrome ; elles conservent en héritage bien des éléments<br />

des styles de Sesklo. Ensuite les céramiques a peinture mate se générali-<br />

sent et leur diffusion atteint les régions les plus au sud, comme le Mani<br />

de la <strong>La</strong>conie. Certains voient dans cette céramique une parenté avec<br />

celle d’El Obeid en Orient et, naturellement, il n’est pas exclu qu’un<br />

lien de <strong>civilisation</strong> ait passé les ponts que constituent les îles de l’Égée.<br />

On a égaiement remarqué des liens avec l’Anatolie où, très tôt, on a<br />

des types de bâtiments en forme de mégaron comme à Beyie Sultan.<br />

Mais il est difficile de savoir s’ils peuvent être mis directement en rap-<br />

port avec l’apparition des constructions en forme de mégaron de Thes-<br />

salie orientale (Visviki Magoula et Dimini). <strong>La</strong> <strong>civilisation</strong> de Dimini<br />

donne l’impression d’une renaissance plus radicale, surtout dans les for-<br />

mes d’habitats et la décoration céramique, mais elle est, comme nous<br />

l’avons dit, limitée dans le temps et dans l’espace. L’établissement de<br />

Dimini, depuis que Tsountas l’a fouillé en 1903, est resté l’exemple le<br />

plus caractéristique et le plus impressionnant.<br />

On remarquera particulièrement l’étrange art de fortification de<br />

i’acropole, relativement basse, de Dimini qui, avec les nouvelles fouilles,<br />

trouva des parallèles exacts sur l’acropole de Sesklo ; toutes deux appar-<br />

tiennent à ia même phase néolithique. Cinq ou six périboles successifs et<br />

ellipsoïdaux, mais assez irréguliers et pas toujours complétés totalement<br />

donnent l’idée d’une défense développée compte tenu de l’époque et des<br />

moyens limités dont on disposait. Derrière ces périboles les défenseurs<br />

ne pouvaient que se dissimuler et guetter les adversaires obligés de pas-<br />

ser entre les murailles successives et par d’étroits passages surveillés. Les<br />

constructions entre ces périboles étaient des abris pour la garde, ou des<br />

refuges pour la population, et aussi des magasins qui stockaient les pro-<br />

visions indispensables. Les habitations étaient des obstacles à la pénétra-<br />

tion de l’ennemi. Les ouvertures des murs, peu nombreuses, ne se cor-<br />

respondaient pas toujours de mur en mur. Entre certains de ces murs<br />

étaient ménagés d’étroits couloirs qui permettaient à la garde de circu-

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