La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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climatisation et du pittoresque de l’environnement ; aussi n’étaient4 pas
toujours au même endroit dans le palais. Leur composition était à peu
près partout la même, mais ils n’étaient pas toujours aussi étendus ou
aussi grandioses ; Cnossos et Phaistos pourraient être considérés comme
palais des capitales, ceux de Malia et Zakro avaient un caractère plus
provincial, quoique les principaux éléments de la majesté royale ne leur
aient pas fait défaut. On a enregistré des changements d’une période à
l’autre, mais leur forme générale n’a pas changé ; bien sûr, nous ne
connaissons que celle qui a directement précédé la catastrophe finale.
Les escaliers et la découverte de nombreux éléments tombés au rez-de-
chaussée, ont confirmé que ces appartements comportaient plusieurs éta-
ges ; ce n’est qu’à Cnossos que quelques parties du premier et du
deuxième étage sont restées en place ; les indices dont nous disposons
prouvent que les étages aussi suivaient le plan intérieur du rez-de-
chaussée ; en façade, là où se trouvaient en bas des portiques, on avait
des vérandas à l’étage. Un type générai s’était formé qui s’adaptait faci-
lement à l’environnement et qui prenait ainsi des formes diverses ; on
pourrait l’appeler mégaron minoen D, à condition de ne pas le con-
fondre avec le mégaron mycénien. Ses éléments caractéristiques sont le
poiythyron (pièce limitée par des séries de portes), le puits de lumière
intérieur et le portique extérieur.
A Cnossos, les appartements royaux avaient été construits dans le sec-
teur sud-est de l’aile orientale, à l’intérieur d’une entaille verticale, large
et profonde, dans le flanc de la colline ; il y avait deux ou trois étages
qui dominaient la cour centrale. A partir de celle-ci, ils étaient acces-
sibles grâce à un magnifique escalier qui reste indubitablement un des
plus importants chefs-d’œuvre de l’architecture minoenne. Quatre ou
cinq étages étaient reliés par cet escalier qui se prolongeait vers le bas
par deux volées de marches pour chaque étage, larges et commodes ; un
parapet à colonnes séparait l’escalier du puits de lumière et, à chaque
étage, il y avait, de l’autre côté, une sorte de véranda où, semble-t-il, se
tenait la garde qui contrôlait le passage vers les appartements ; la fres-
que de boucliers suspendus, qui provient de l’une de ces vérandas,
donne une indication sur leur fonction. Au rez-de-chaussée la véranda
se transformait en portique. Chaque palier menait à un couloir qui
aboutissait aux appartements de l’étage. Soutenir un tel escalier consti-
tue réellement un exploit statique et l’esthétique de l’ensemble un chef-
d’œuvre architectonique.
I1 est normal qu’on aboutisse à la conclusion que, des deux salles
principales qui existaient à chaque étage, la plus grande et la plus
immédiatement accessible était celle du roi ; la plus petite, relativement