La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

Le Bronze ancien 21 1
le foyer, et un vestibule ouvert ; l’abside servait d’appentis. Deux sup-
ports en bois, dans le vestibule, constituaient une sorte de propylon.
Plusieurs maisons se sont succédé au même endroit, et elles étaient pres-
que toutes de même type. I1 n’y a pas eu de fortification systématique
et l’ancien mur d’enceinte a été abandonné. La fin de l’habitat n’est pas
due à une catastrophe, mais à de nouvelles installations.
A Asiné et à Zygouriès, les bâtiments de la troisième phase ont dis-
paru à cause de l’érosion. Corinthe a été désertée. A Tirynthe nous
avons une abondante céramique, mais on distingue difficilement les ves-
tiges de la troisième phase sous le palais mycénien.
En Laconie, en Arcadie et dans le Péloponnèse occidental - y com-
pris la côte du golfe de Corinthe -, les vestiges architecturaux de la
troisième phase sont pauvres et douteux. A Malthi, des bâtiments à
abside appartenaient sans aucun doute à cette phase ; ils ont été suivis,
à une époque postérieure, de bâtiments semblables, et il est difficile de
distinguer les uns et les autres. A Olympie, lors de la construction du
nouveau musée, on a mis au jour un foyer circulaire dallé, entouré d’un
anneau de pierres, mais on ne sait pas s’il faisait partie d’une maison
de cette phase ou si c’était un foyer en plein air à destination religieuse.
Quant à l’architecture funéraire, les éléments dont nous disposons
sont fort peu nombreux, et pas toujours clairs. Nous ne connaissons
presque pas de tombes remontant à la première phase. Pour les deux
phases suivantes, nous avons des éléments sur les cimetières et le type
des tombes. A Kirrha, en Phocide, on a trouvé une sépulture d’enfant
dans une jarre. En Béotie, à Thébes, il y a des exemples de sépultures
sous le sol des maisons, et ce sont des sépultures d’adultes. A Litharés,
sur le lac Yliki, le cimetière correspondant à l’habitat était constitué de
très petites tombes circulaires ou irrégulières, taillées dans le roc, avec
une entrée élémentaire. En Attique, les cimetières les mieux connus sont
ceux d’Haghios Kosmas et de Marathon. Dans le premier, les tombes
sont de type cycladique, faites de dalles verticales, ou des petites tombes
construites, avec fausse voûte et entrée symbolique. Dans la région de
Marathon, au lieu-dit Tsépi, on a mis au jour un important cimetière
comprenant au moins cinq rangées de tombes séparées par d’étroits pas-
sages. Elles étaient faites de petites dalles dressées, couvertes d’autres
plaques plus grandes ; chacune d’elle présentait une entrée élémentaire,
fermée par une fine dalle verticale ; elles remontent au début de la
deuxième phase et sont la preuve évidente d’une influence cycladique,
aussi bien dans la forme des tombes que dans le mobilier funéraire. Sur
la côte en face, en Eubée, le cimetière de l’établissement de Manika
était constitué, en grande partie, de tombes comprenant une petite