15.07.2013 Views

La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

176 LA CIVILISATION %BENNE<br />

L’architecture funéraire est particulièrement intéressante et beaucoup<br />

mieux connue que l’architecture domestique ; nous pouvons en suivre<br />

l’évolution dès le début de la première phase - celle de Pélos-Grotta -<br />

grâce à la coutume qui était alors en vigueur de mettre les morts à<br />

l’abri dans des tombes groupées en cimetières et dans lesquelles les<br />

accompagnait l’indispensable mobilier funéraire. Leur protection était<br />

assurée par des plaques tout autour et par le fait qu’à l’extérieur leur<br />

présence était fort peu témoignée. Aussi, bien des tombes demeurèrent-<br />

elles inviolées pendant des millénaires et ce n’est qu’aux siècles derniers<br />

qu’elles commencèrent à être pillées dans un but lucratif. <strong>La</strong> dépréda-<br />

tion qui s’ensuivit eut des conséquences désastreuses pour la science qui<br />

fut ainsi privée de nombreux enseignements. Les efforts systématiques<br />

du Service archéologique et les recherches, qui ont pris un caractère<br />

plus organisé, ont sauvé bien des éléments et éclairci l’évolution de<br />

l’architecture funéraire. C’est ainsi qu’on connaît les tombes à cistes<br />

dont une grande partie remonte à la première phase, tandis que des pre-<br />

miers cimetières nous n’avons que deux types, ceux de Mélos et de<br />

Naxos. Les tombes sont triangulaires ou trapézoïdales, faites de plaques<br />

verticales et d’autres placées horizontalement comme couverture. Les<br />

plus grands cimetières se composaient d’une cinquantaine de tombes, à<br />

deux ou trois mètres les unes des autres. A Haghioi Arnargyroi (Naxos)<br />

on a également mis au jour un enclos. Les plus petits cimetières - les<br />

plus nombreux - comportaient une ou deux dizaines de tombes ; dans<br />

certains cas - par exemple à Despotiko - elles étaient disséminées en<br />

petits groupes. <strong>La</strong> plupart des tombes étaient individuelles, mais il y en<br />

avait à deux étages séparés par une dalle horizontale, pour pouvoir<br />

enterrer davantage de morts dont seul le dernier était à l’étage supé-<br />

rieur, tandis qu’on amassait en bas les ossements des autres. Le type<br />

trapézoïdal répondait à un souci d’économie en s’adaptant à la forme<br />

du cadavre qu’on enterrait sur le côté, en position repliée. L’une des<br />

parois de la tombe était parfois remplacée par un mur construit en pier-<br />

res sèches ; il est rare que les sols aient été recouverts d’une autre dalle.<br />

On n’a pas remarqué d’orientation particulière. L’origine de ce type de<br />

tombes ne peut être considérée de façon certaine comme anatolienne,<br />

car les tombes à ciste qui furent trouvées en Anatolie ne semblent pas<br />

plus anciennes ; mais les fouilles récentes de Iasos (Carie) et d’ailleurs,<br />

montrèrent que certains éléments ont des racines très anciennes et il est<br />

naturel de supposer que ces types furent transplantés lors des premières<br />

émigrations dans les Cyclades à partir des côtes voisines. En outre, nous<br />

trouvons en Anatolie des formes qui annoncent d’autres manifestations<br />

de la <strong>civilisation</strong>.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!