La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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part d’entre eux proviennent de Troade. La glyptique, en tant que tech-
nique, ne semble pas être particulièrement développée.
Quant au tissage, les innombrables fusaïoles en terre cuite à décora-
tion gravée, quelques poids de tissage en terre cuite et des tissus carbo-
nisés, ne sont que des indications relativement pauvres. L’absence de
représentations et d’idoles habilement faites nous ôte la possibilité de
connaître les vêtements, les coiffures et les chaussures. De même nous
ne savons rien, ou presque rien, de techniques comme la vannerie, le
tressage de la paille ou des fils, la confection des filets, etc. Bien sûr, il
ne fait pas de doute qu’elles étaient toutes relativement développées,
mais on peut considérer comme certain qu’elles n’ont pas dépassé le
stade de la manufacture domestique.
Image générale de la vie économique, sociale, politique, religieuse
et privée
C’est une économie mixte, agricole et industrielle, desservie par un
commerce organisé, qui constituait sans aucun doute la base de la vie
économique dans les principaux centres de l’Est égéen. Le choix des
sites dépendait pour une grande part de ce que pouvait apporter cette
combinaison. La culture de la terre disponible est devenue intensive,
mais il est étrange que dans des régions comme celle de Troie, le blé ait
été préféré à l’orge, alors que dans presque toutes les régions du monde
égéen c’était le contraire. Les restes carbonisés de céréales, légumineuses
et fruits, trouvés dans les jarres et les silos nous auraient donné bien
des indications sur les diverses cultures si on y avait porté plus d’atten-
tion. Malheureusement, il est très rare qu’ils aient été mis de côté et
analysés. On essaie de tirer des conclusions sur la culture de la vigne et
l’utilisation du vin, à partir des ustensiles particuliers comme, par exem-
ple, le (( dépas amphikypellon )) ou d’autres gobelets, souvent en métal.
Quant à la culture de l’olivier, les éléments dont nous disposons sont
encore moins nombreux ; il n’y a pas eu de lampes reconnues de façon
certaine comme telles, et on distinguerait très difficilement les ustensiles
destinés à l’huile. La zone la plus au nord n’a pas un climat propice à
une telle culture, quoique des îles comme Lémnos et Lesbos produisent
un peu d’olives. Le Sud-Est - comme aujourd’hui d’ailleurs - présen-
tait des conditions beaucoup plus favorables, et les relations qu’il avait
avec les Cyclades laissent peu de doute sur le fait que la culture de l’oli-
vier était assez répandue.
Les restes d’ossements, de dents et de cornes d’animaux, prouvent