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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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Le Bronze ancien 177<br />

Dans la deuxième phase, beaucoup des cimetières anciens ont conti-<br />

nué à être utilisés, comme le montre le mobilier funéraire qui appartient<br />

au groupe Kéros-Syros, surtout dans les îles de Siphnos et Naxos. A<br />

cette époque, il ne fait pas de doute que les cimetières s’agrandissent et<br />

sont composés de plusieurs dizaines et quelquefois de centaines de tom-<br />

bes. Le cimetière de Chalandriani avait plus de cinq cents tombes et à<br />

Amorgos, où le système des groupes de tombes se poursuivait, chaque<br />

groupe comportait plus de vingt tombes. De nombreux cimetières, tout<br />

à fait nouveaux, correspondaient à des bourgades nouvellement cons-<br />

truites. Les tombes doubles, bien que plus rares maintenant, conti-<br />

nuaient à être utilisées, surtout à Siphnos. Des tombes de la deuxième<br />

phase furent découvertes dans la plupart des îles des Cyclades et Tsoun-<br />

tas les avait divisées en deux catégories, les tombes rectangulaires et les<br />

tombes circulaires en encorbellement, bien qu’il y ait eu des formes<br />

intermédiaires. Elles se caractérisaient par leur petite taille - le plus<br />

souvent c’était une chambre d’à peine 1,5 mètre - et la fausse entrée<br />

qu’on bouchait avec des pierres. Cette entrée n’avait pas une impor-<br />

tance particulière puisque la plupart des tombes ne servaient que pour<br />

une seule sépulture. Beaucoup étaient couvertes d’une fausse voûte, très<br />

basse, qui se terminait par une dalle. Ce type, originaire de Syros, se<br />

rencontre dans d’autres îles, comme Siphnos, Naxos et Mykonos, et la<br />

position du mort est toujours la même : sur le côté gauche, les membres<br />

repliés ; le mobilier funéraire était placé aux deux extrémités, mais il<br />

faisait défaut chez les plus pauvres. Ce qui distingue ces tombes de cel-<br />

les de la phase de Pélos-Grotta c’est la bâtisse de pierres sèches et la<br />

fausse voûte. Un type précurseur a été mis au jour à Képhala de Kéa<br />

mais ces tombes étaient destinées à davantage de morts et, en règle<br />

générale, dépourvues d’entrée. Peut-être y avait4 d’autres formes qui<br />

annoncent la suite de l’évolution, encore inconnues à ce jour.<br />

Dans la troisième phase - celle de Phylakopi I - les formes des<br />

tombes ne sont pas bien connues partout. Toutefois, ce sont les petites<br />

tombes taillées dans la roche tendre qui sont habituelles, avec une petite<br />

chambre et un vestibule élémentaire, qui prenait souvent une forme de<br />

puits par où on faisait descendre le corps ; l’entrée étroite était bouchée<br />

par des pierres sèches. Ce type de construction se retrouve, un peu<br />

développé, à I’Helladique moyen. Dans les îles du nord, on continuait<br />

peut-être à avoir des tombes du type de celles de la phase précédente, et<br />

à Kéa des tombes dont les formes étaient usuelles sur le continent.<br />

Après la découverte en Crète de cimetières de petites tombes taillées -<br />

comme celui d’Haghia Photia (Siteia) -, plus anciens que ceux des<br />

Cyclades, on est presque sûr que c’est de là que vint l’influence, à

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