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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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Le Bronze ancien 169<br />

plates devant et en cloche derrière et comportent souvent des plis sur les<br />

côtés. Une ceinture serrait la taille et ses extrémités pendaient librement<br />

devant, simples ou avec des glands. I1 n’était pas rare que les bordures<br />

de la jupe portassent des franges et, dès le début, apparurent tout<br />

autour des sortes de volants. Ces robes étaient souvent en tissus poly-<br />

chromes ou portaient des broderies et des bandes verticales ou obliques,<br />

cousues dessus. C’est du moins à cette conclusion qu’on arrive en regar-<br />

dant certaines figurines féminines en terre cuite - surtout de Petsofa -<br />

dont la décoration annonce le style de Camarès. Beaucoup ont voulu<br />

voir dans la nudité de la partie supérieure du corps féminin un usage<br />

religieux, adapté à la nature de la divinité en tant que déesse-mère ;<br />

mais une telle acceptation n’est pas nécessaire puisque pour le travail,<br />

aussi bien à l’extérieur que dans la maison, la nudité, sous le chaud cli-<br />

mat de Crète, était naturelle pour les hommes comme pour les femmes.<br />

Cela n’exclut pas que la nudité ait été de règle dans certains rites, ce<br />

qui est confirmé aux époques ultérieures. <strong>La</strong> robe courte n’était pas rare<br />

non plus pour les femmes qui travaillent. Comme les hommes, pour<br />

affronter le froid, les femmes portaient une sorte de manteau qui res-<br />

semblait à une pèlerine.<br />

Pour les hommes comme pour les femmes, la tête restait souvent<br />

nue ; il était donc nécessaire d’apporter un soin particulier aux cheveux<br />

ondulés ou frisés naturellement, que les hommes portaient souvent<br />

courts ; mais ils les laissaient pousser parfois et les tressaient. Les fem-<br />

mes s’occupaient bien davantage de leurs coiffures qui suivaient, elles<br />

aussi, certaines modes ; les chignons n’étaient pas rares, ni les accroche-<br />

cœur sur le front ; on voit aussi des tresses bien soignées, des cheveux<br />

noués avec des rubans. Mais il était beaucoup plus fréquent qu’elles<br />

portassent des chapeaux, une sorte de pétase qui, on l’a vu, rappelle la<br />

coiffure bretonne française, ou des toques basses, des bérets, des résilles<br />

etc. Quand les hommes portaient une coiffure, ils lui donnaient la<br />

forme du simple béret ou du foulard enroulé autour de la tête, comme<br />

les Crétois d’aujourd’hui. Dans les figurines, en terre cuite ou autres, il<br />

n’est pas toujours facile de distinguer la forme des chaussures. On<br />

reconnaît, tant pour les hommes que pour les femmes, des souliers, bas<br />

ou hauts, tout blancs, pour la marche - ou encore des sandales. I1<br />

était fréquent que les pieds fussent nus, et cela était sans doute la règle<br />

pour la maison ; cela explique pourquoi les enduits des sois tenaient<br />

assez longtemps.<br />

I1 n’est pas utile de reparler ici des bijoux puisqu’il en a été question<br />

dans les paragraphes consacrés à l’art et à la technique. Ce qui est<br />

caractéristique, c’est que dès le début les deux sexes en utilisaient beau-

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