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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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Le Bronze récent en Crète 365<br />

isolée, qui était desservie par un escalier à part, avec une décoration<br />

plus adaptée à des appartements de femmes, était utilisée par la reine.<br />

<strong>La</strong> salle du roi, qui se trouvait au rez-de-chaussée -celle qu’Evans<br />

avait baptisée, d’après les signes gravés sur les murs du puits de<br />

lumière, a salle des doubles haches )) - comportait, dans la pièce inté-<br />

rieure du polythyron, un trône dont les restes prouvent qu’il avait un<br />

dais à colonnes ; Evans a cru que, dans la pièce attenante, des boucliers<br />

réels étaient suspendus aux murs et ressortaient sur la frise de spirales<br />

peintes dont on a retrouvé bien des restes. Le portique angulaire, à<br />

l’extérieur, menait à un espace en plein air, d’où l’on pouvait jouir de<br />

la vallée boisée du Kairatos ; bien sûr la vue était encore plus dégagée à<br />

partir des vérandas des étages. <strong>La</strong> salle de la reine, que l’on atteignait<br />

après avoir traversé un petit corridor coudé, avait un puits de lumière<br />

latéral, un polythyron avec deux hautes fenêtres à trois baies, l’une à<br />

l’intérieur et l’autre vers le puits de lumière, et un portique extérieur,<br />

fermé un peu plus loin par un mur (peut-être seulement dans la phase<br />

finale, et devenu ainsi un deuxième puits de lumière). <strong>La</strong> décoration<br />

interne - fresques marines de dauphins et de poissons ; dans la der-<br />

nière phase, frises de spirales, danseuses sur les côtés dans les embrasu-<br />

res des fenêtres à trois baies et réseau de spires et de papyrus lancéolés<br />

(pour le plafond) - était tout à fait charmante. En liaison directe avec<br />

cette salle, séparée seulement par une cloison avec une grande ouver-<br />

ture, on avait la salle de bains, pourvue d’un parapet à colonnes ; elle<br />

ne possédait toutefois plus l’escalier qui descendait à l’origine ; certains<br />

savants ont exprimé des doutes concernant l’usage de cette pièce, pré-<br />

textant que la baignoire d’argile avait été trouvée en morceaux, jetée à<br />

l’extérieur, dans le portique ; c’est néanmoins une pièce de forme très<br />

caractéristique et son utilisation se trouve confirmée par le seau décou-<br />

vert en liaison avec celle-ci ; la baignoire a été brisée et jetée à l’époque<br />

de la réoccupation et, évidemment, elle provenait de la pièce qu’il était<br />

normal d’utiliser comme salle de bains. Le fait qu’on n’ait pas décou-<br />

vert de systèmes d’alimentation en eau ni d’évacuation peut être expli-<br />

qué facilement : le bain ne se faisait pas avec l’eau toute simple des<br />

canalisations ; la baignoire était facilement emportée pour qu’on y<br />

mette le liquide ou qu’on l’en vide. <strong>La</strong> comparaison avec les installa-<br />

tions analogues des trois autres palais le confirme.<br />

De l’appartement de la reine on accédait par un corridor sombre,<br />

éclairé seulement par des lampadaires trouvés en place, à une petite<br />

pièce que, après bien des hésitations, Evans a reconnue comme la cham-<br />

bre de toilette royale. Elle est éclairée latéralement par un puits de<br />

lumière, une petite cour dont les murs bien construits, en pierre de

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