La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

Le Bronze récent en Crète 379
1,70 mètre, suivant leur nature et leur position. Les cloisons en briques
étaient plus légères et, pour la plupart, plus fines ; des briques dressées
verticalement servaient à faire des cloisons dans les dépôts, des armoires
ou des niches. Dans la région de Cnossos, ce sont des plaques de gypse
qu’on utilisait souvent dans ce but. Les bancs contre les murs étaient
faits soit de plaques de gypse, soit, souvent aussi, d’autres matériaux
comme le poros et le schiste ; certains étaient recouverts d’un enduit.
La surface de devant formée de plaques avec des saillants à intervalles
réguliers, donnait l’impression d’une frise de triglyphes et de métopes. II
n’était pas rare que les bancs contre les murs aient un dossier formé de
plaques qui couvrait le mur. Les principaux ateliers avaient des placards
dans les coins. II y avait, entre autres, des installations particulières pour
les archives. On a déjà vu les cistes, construites sur les sols ou souter-
raines, qui servaient dans les magasins, les trésors et les pièces ou l’on
entreposait objets et produits.
Pour la plupart, les escaliers des palais étaient, comme nous l’avons
vu, situés dans des endroits convenables pour la liaison des divers
appartements et pour la circulation des habitants et des choses. On a
déjà parlé du grand et magnifique escalier qui desservait les apparte-
ments royaux à Cnossos, des grands escaliers des propylées, de certains
escaliers de service, des escaliers centraux qui reliaient la cour centrale
et les étages des ailes occidentales. La plupart d’entre eux étaient
construits avec soin ; ils étaient à une ou deux volées, avaient des
paliers et des marches en gypse ou en poros ; quand ils avaient deux
volées, celles-ci étaient séparées par une cloison qui se terminait par une
coupure du mur avec une colonne a l’extrémité, disposition qui allégeait
et embellissait toute la construction. Bien des escaliers étaient en bois,
avec la première et la dernière marche en pierre ; on distingue souvent
les traces des marches sur les murs latéraux. De larges escaliers, vers les
cours ou dans ce qu’on a appelé les théâtres, servaient souvent de gra-
dins pour les spectateurs des cérémonies qui se déroulaient dans les
cours.
Les péristyles étaient peu nombreux dans les palais, la plupart d’entre
eux étant des demi-péristyles ou de simples portiques, souvent en liaison
avec des cours, des puits de lumière, des mégarons ; sous le climat
semi-tropical de la Crète, ils étaient appréciés, parce qu’ils constituaient
un refuge contre les rayons brûlants du soleil et, l’hiver, ils protégeaient
de la pluie et du froid. C’est pour cela qu’on trouve souvent, sous leurs
toits, des lieux de repos ; les bancs contruits contre les murs le prou-
vent. Au lieu de portiques a colonnes il pouvait y avoir des portiques a
piliers, surtout quand ils étaient peu profonds. Presque toujours, les