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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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Introduction 21<br />

nez un peu aquilin, le bout légèrement relevé, des lèvres charnues mais<br />

fines, des cheveux frisés qui s’allongent facilement en tresses ondulées,<br />

une peau basanée, une charpente osseuse fine, des muscles souples et<br />

forts, tout en nerfs, une taille relativement moyenne entre 1,62 et<br />

1’65 mètre, enfin des membres fins et agiles. Ce type racial s’opposait<br />

fortement au type brachycéphale et robuste qui dominait en Asie<br />

Mineure. Jusqu’à présent nous n’avons pas assez de statistiques pour<br />

porter un jugement sur la répartition de la race méditerranéenne dans<br />

les différentes régions du monde égéen, par rapport aux autres éléments<br />

raciaux qui apparaissent isolés et sont soit des survivances d’anciens<br />

types autochtones, soit des infiltrations. Mais d’une manière générale on<br />

voit, en Crète par exemple, que dans les périodes les plus anciennes de<br />

l’âge du Bronze, les dolicocéphales sont nombreux par rapport aux<br />

brachycéphales qui constituent une survivance de types néolithiques ou<br />

proviennent de petites émigrations d’Asiatiques par l’intermédiaire des<br />

Cyclades du sud ; on constate aussi à une époque plus récente I’appari-<br />

tion de mésocéphales qui, sans aucun doute, proviennent du mélange<br />

des deux types précédents ; les dolicocéphales se multiplient alors que<br />

les brachycéphales sont de moins en moins nombreux ; enfin, dans les<br />

dernières périodes du Bronze, qui correspondent à l’évolution de la civi-<br />

lisation mycénienne, c’est exactement l’inverse qui se produit : les<br />

brachycéphales se multiplient alors que les mésocéphales et les dolicho-<br />

céphales diminuent jusqu’à presque disparaître à la fin, sauf dans quel-<br />

ques régions isolées de Crète orientale et de Crète occidentale. Cela<br />

n’aurait pu se produire s’il n’y avait eu de nouvelles infiltrations, évi-<br />

demment venues du nord, de brachycéphales. Les nouvelles tribus grec-<br />

ques qui arrivèrent en Crète, surtout les Doriens, semblent être brachy-<br />

céphales si l’on en juge par le fait que dans la région de Sphakia, OU il<br />

n’y eut pas de mélanges essentiels, le type brachycéphale domine encore<br />

aujourd’hui. Malgré les multiples immixtions, les Crétois d’aujourd’hui<br />

continuent d’être, dans la plupart des régions, mésocéphales.<br />

Les choses n’allèrent pas autrement dans le reste du monde égéen, sur<br />

le continent grec, dans les îles de l’Égée et de la mer Ionienne et sur la<br />

côte d’Asie mineure (les restes de squelettes furent davantage étudiés<br />

dans la région de Troie). On pouvait attendre une évolution correspon-<br />

dante en Méditerranée occidentale, surtout dans le sud de l’Italie et en<br />

Sicile. Partout on suit le remplacement progressif des dolicocéphales par<br />

les mésocéphales et les brachycéphales. Mais les choses ne se déroulèrent<br />

pas aussi simplement que Sergi et d’autres anthropologues de jadis l’ont<br />

cru. Dans les régions du moins où la recherche a pu s’appuyer sur un<br />

abondant matériel anthropologique, comme en Argolide, on a prouvé

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