La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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ments, rapport de ceux-ci avec les quartiers de la ville et avec les artères
principales. Ainsi, dans la palais de Cnossos, l’ancienne porte orientale
avait été remplacée par une autre au sud-ouest qui, à travers un magni-
fique propylon et un long corridor sinueux, se dirigeant d’abord au sud
puis à l’est, donnait accès à des propylées, encore plus majestueux. Ce
système devait impressionner fortement les visiteurs indigènes et étran-
gers, aussi bien par la succession de ses différents éléments que par la
magnifique décoration dont on parlera plus loin. Ce devait être l’entrée
officielle du palais. Le vaste propylon, avec sa colonne imposante, était
tourné vers le nord et donnait sur la cour occidentale ; au fond,
s’ouvraient une petite salle du trône, d’où le roi pouvait suivre les céré-
monies, et une grande porte à double battant conduisant au long (( Cor-
ridor de la procession », qui doit son nom à la très longue fresque
d’une procession mais qui était sans doute effectivement utilisé pour les
processions et le passage des missions officielles ; c’est pour cela que le
sol était recouvert au milieu, comme d’un tapis, d’une rangée de dalles
rectangulaires en gypse cristallin, tandis que le reste du sol était couvert
de dalles de schiste vert aux joints de stuc rouge. Le corridor n’a pas
été sauvé en entier, mais nous savons très bien quel était son trajet
jusqu’à la cour centrale, qu’il atteignait après un autre détour. Le corri-
dor originel était plus étroit mais dans la deuxième phase on l’élargit, et
c’est dans la dernière qu’il reçut sa décoration de fresques dont une
partie a été conservée. De la branche sud du corridor on accédait aux
propylées majestueux, où étaient reçus les visiteurs officiels, où pas-
saient les processions, etc., et qui servaient d’accès au piano nobile, aux
appartements officiels de l’étage ou des étages supérieurs. La fresque de
la procession continuait dans les deux parties des propylées, sur des
registres superposés. Deux colonnes très hautes flanquaient le mur de
séparation pourvu d’une grande ouverture de passage. C’est exactement
le type qu’on verra évoluer dans les propylées mycéniens et grecs. Mais
même à l’époque néopalatiale il y a eu des changements ; les vastes
propylées sont devenus plus étroits dans la phase suivante tout en gar-
dant la même forme, et ils ont été décorés, dans la dernière phase, de
la fresque de la procession. A l’époque post-palatiale, lors de la réoc-
cupation partielle, ils ont été utilisés pour l’emmagasinage de produits
dans des jarres placées le long des murs. Au fond, un large escalier,
avec, semble-t-il, des portiques intérieurs sur les côtés, menait aux éta-
ges supérieurs. A époque hellénique les pierres de taille ont été démon-
tées pour construire un grand bâtiment rectangulaire qui, selon Evans,
était le temple de Rhéa. Des vestiges en ont été trouvés à côté du grand
escalier détruit. Au bout du long corridor, vers la cour centrale, la fres-