La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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versements géologiques qui ont beaucoup transformé les côtes. Partout,
en Crète centrale comme en Crète orientale, il y a eu des submersions et
des altérations importantes. Evans a essayé de situer les principaux
ports minoens de Crète centrale, aussi bien sur la côte sud que sur celle
du nord ; les deux étant reliées par la grande route et ses ramifications.
Sur la mer de Libye les petits ports de Trypiti, de Lebéna -
aujourd’hui Lenda - et des Kaloi Lirnenes au pied du Kophinas (qui
fermait la grande plaine de la Messara au sud), les ports, pas très proté-
gés, au-delà du cap dangereux de Lithinon - chez Homère Aioui &pa
et à époque hellénistique Lissèn - à l’entrée de la Messara, Matala et
Kommos présentent quelques indices de telles installations qui devaient
être utilisées par Phaistos et les habitats minoens de la Messara. Une
perspective plus bénéfique s’ouvre avec ies fouilles récentes de Kommos.
Sur la côte nord, dans la région de Cnossos, Evans a reconnu comme
principaux centres portuaires le site d’Héraklion, la région de Katsam-
bas et la plage sableuse de Kartéros, I’Amnisos minoenne. Les vestiges
mis au jour donnent, bien sûr, la preuve d’installations minoennes, mais
n’ont pas fourni d’indications précises sur les travaux portuaires, toute
une bande de la côte ayant été submergée.
Depuis Evans des éléments importants ont été mis au jour près
d’Héraklion, de Katsamba et de Kartéros, qui ont confirmé le rôle por-
tuaire joué par cette région de Cnossos. Le Roc troué sur la côte de
Poros, semble avoir été une sorte de refuge pour les petits bateaux ; on
a mis au jour d’importants vestiges de constructions, de dépôts et de
tombes dans des grottes. Toutefois, c’est la région de Katsamba qui
s’est révélée la plus importante : les installations portuaires s’avancent
même dans la mer, et une nécropole étendue d’époque néopalatiale, a
été découverte et fouillée par Alexiou qui a également étudié quelques
maisons de la ville ; malheureusement la région est aujourd’hui totale-
ment recouverte par des constructions modernes du faubourg d’Héra-
klion. A Amnisos - décrite par Homère comme a port difficile )) et près
duquel la u grotte d’Eileithyia N était devenue célèbre - Marinatos a
fouillé, en dehors de la a Villa des lys )>, quelques bâtiments qui avaient
- croyait-il - un caractère portuaire : des murs parallèles constituaient
des cales pour des petits bateaux que, pour plus de sécurité, on tirait
sur le sable ; une construction en forme de tour, fermée de toutes parts,
a été considérée comme une sorte de phare qui guidait les bateaux par
des torches ou des feux qui brûlaient sans cesse. Un sanctuaire hypèthre
- devenu plus tard le sanctuaire de Zeus Thénatas - se trouvait de
l’autre côté de la petite butte de Paliochora. Le même fouilleur a étudié
les installations du petit port des Haghioi Théodoroi à quinze kilomètres