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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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356 LA CIVILISATION ÉGÉENNE<br />

dans lesquels, sur des étagères en bois -on distingue les trous de<br />

fixation - étaient rangés les objets précieux du sanctuaire, qu’on étu-<br />

diera ailleurs. Dans la dernière phase ils avaient été remblayés et, à leur<br />

place, on avait construit d’autres coffres avec des plaques de gypse,<br />

beaucoup plus petits. <strong>La</strong> façade de tout ce système donnait sur la cour<br />

centrale et avait la forme - Evans l’a confirmé à partir des traces con-<br />

servées sur le stylobate et avec l’aide des représentations sur les<br />

fresques - d’un sanctuaire tripartite, la partie centrale étant plus élevée<br />

que les deux ailes à colonnades ; les représentations des fresques de ce<br />

sanctuaire attestent qu’il avait été couronné de doubles cornes sacrées<br />

qui se retrouvaient également dans les ouvertures avec les colonnes des<br />

ailes. Les dépôts du sanctuaire, dans les phases les plus anciennes,<br />

s’étendaient plus au nord, puisqu’on en a retrouvé des vestiges sous le<br />

majestueux escalier central qui date de la troisième phase.<br />

Encore plus au nord, on a mis au jour un autre ensemble de pièces<br />

sacrées, connu sous le nom (( Complexe de la Salle du trône ». Dans la<br />

dernière phase du palais, il a remplacé un vieux complexe dont la forme<br />

originelle demeure inconnue. Sa façade, donnant sur la cour centrale,<br />

était composée d’un (( polythyron )) qui ouvrait sur un vestibule avec<br />

des banquettes de pierre, et peut-être un trône en bois au milieu de<br />

celles-ci. Le vestibule devait servir à la préparation des cérémonies qui<br />

se déroulaient à l’intérieur ; c’est la raison pour laquelle Evans a placé<br />

au centre le grand bassin en porphyrite qui a été trouvé dans le corridor<br />

extérieur voisin. <strong>La</strong> pièce principale - celle qui a été appelée Salle du<br />

trône - n’était qu’une partie du sanctuaire du palais ; cela est clair par<br />

sa disposition, sa décoration et les objets qui y ont été trouvés, aussi<br />

bien que par les rapports qu’elle avait avec d’autres pièces dont l’usage<br />

rituel est évident. <strong>La</strong> salle n’est ni grande ni imposante ; elle n’est éclai-<br />

rée qu’indirectement, par une lanterne à ouvertures latérales de la pièce<br />

correspondante à l’étage, et la couleur qui dominait sur les murs et sur<br />

le sol même était le rouge. Au milieu du mur nord, on voyait le trône<br />

fait en gypse d’excellente qualité, semblable à l’albâtre, au milieu de<br />

banquettes de pierre adossées aux murs et qui se poursuivaient devant le<br />

parapet à colonnes qui séparait cette salle de l’installation voisine d’un<br />

bassin lustral. Le trône est exquisement sculpté, le dossier montrant un<br />

contour ondulé, le siège des cavités parfaitement adaptées au corps de<br />

la personne assise et des belles rayures sculptées s’épanouissant et bour-<br />

geonnant avec souplesse. Spontanément le visiteur imagine le roi-prêtre<br />

(ou la reine-prêtresse ?) assis au milieu de son clergé, prenant part aux<br />

cérémonies dans lesquelles la lustration constituait nécessairement un<br />

acte préparatoire ou une expiation obligatoire. Le pavement consistait

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