La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

66 LA CIVILISATION ÉGÉENNE
découvrit une importante ferme minoenne de l’époque des nouveaux
palais et qui était liée à un sanctuaire postpalatial.
A Malia, l’École française continua ses recherches tant avec ses
anciens membres - Chapouthier et Demargne - qu’avec d’autres, plus
jeunes - Gallet de Santerre, Dessenne, Deshayes, Van Effenterre et
Mme Amouretti, Poursat et Pelon et, dernièrement, Godard et Olivier.
C’est ainsi que furent mis au jour l’ensemble constitué par la crypte et
l’agora nord-ouest du Palais, d’importants quartiers de la ville
minoenne, des sanctuaires et des ateliers comme un grand nombre de
tombes dans les nécropoles. Le quatrième palais minoen fut découvert à
Zakro et fouillé, en même temps qu’une partie de la ville marchande
minoenne, par Platon et ses assistants ; la partie principale du palais,
celle où se trouvaient les salles de culte, était intacte et avait préservé de
grands trésors : vases en pierre et en céramique et objets de métal. A la
Gorge des Morts on explora des grottes funéraires (Davaras) et à Epano
Zakro une ferme importante (Sakellarakis). Des fermes minoennes
furent mises au jour par le même fouilleur (Platon) près de Piskoké-
phalo, à Zou, à Achladia (Siteia) et à Prophitis Ilias dans la région de
Praisos. L’École britannique reprit ses recherches à Palaikastro, très
endommagé par la guerre. Dans le Mirambello on fouilla des nécro-
poles : l’École française à Olonte et Platon à Krista.
En Crète centrale, à Vathypétro, Sp. Marinatos fouilla une impor-
tante ferme de l’époque des Nouveaux Palais, pourvue d’installations
agricoles et industrielles. A Tylissos, Platon réalisa des fouilles complé-
mentaires, profitant des travaux de restauration et de consolidation des
villas minoennes. A Archanès, Sakellarakis commença l’exploration
d’un vaste bâtiment et il n’est pas exclu qu’il s’agisse là du palais d’été
des rois de Cnossos ; sur la colline de Phourni, il mit au jour des tom-
bes à tholos - la chambre de l’une d’elles, inviolée, était riche en
mobilier funéraire - ainsi que d’autres enceintes sépulcrales, apparte-
nant aux époques prépalatiale, protopalatiale, néopalatiale et postpala-
tiale. Dans les ports minoens d’Amnisos et de Katsamba, Alexiou
fouilla divers habitats minoens et à Katsamba un cimetière très impor-
tant de la fin de l’époque des nouveaux palais. Des tombes isolées et de
vastes nécropoles furent trouvées en bien des endroits de Crète centrale
par des archéologues grecs et étrangers. Les sarcophages de terre cuite
- déposés au musée d’Héraklion et dans diverses collections de pro-
vince - dépassent les deux cents. Parmi ceux-ci on citera les sarcopha-
ges - comportant des représentations variées - d’Episkopi (Hiérapé-
tra). d’Arméni (Réthymno) et de Dramia (Apokoronou). La découverte
de nombreux vestiges minoens en Crète occidentale, aussi bien dans le