La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

352 LA CIVILISATION ÉGÉENNE
L’entrée orientale était une porte plutôt petite et desservait l’accès le
plus direct de la région de la rivière - le Kairatos - et de la villa
royale qui s’y trouvait. Un corridor à degrés descendait vers un petit
bastion que l’on traversait par un escalier en colimaçon ; une succession
de petits éperons servait à surveiller et contrôler ce côté est, qui était
fermé par un mur d’enceinte continu, plusieurs fois réparé après chaque
séisme. Un système de canalisations, qui suivait les escaliers, desservait
les laveries du palais qui se trouvaient, semble-t-il, juste à l’extérieur de
la petite porte. Peut-être existait-il d’autres issues dans le secteur des
appartements royaux, qui menaient à la région sud-est.
Dans le palais de Phaistos, la porte principale était à l’ouest ; elle se
trouvait dans le rentrant après le grand escalier et la belle façade du
secteur des magasins ; une grande porte double menait à un vestibule
et, de là, à un large corridor - dallé comme le vestibule - qui, après
une autre porte double, conduisait directement à la cour centrale. Dans
la deuxième ou la troisième et dernière phase, on a ajouté, peut-être
pour imiter Cnossos, une autre entrée, conduisant vers le sud-est : seu-
les les fondations des murs extérieurs sont conservées mais on en com-
prend facilement la disposition : après un petit propylon, un long corri-
dor contournait, comme à Cnossos, l’angle sud-ouest de la façade origi-
nelle ; le dernier tronçon de ce corridor, qu’on pourrait appeler N Corri-
dor de la procession )), s’élargissait avant d’atteindre la grande porte,
qui donnait directement sur la cour centrale. Trois pièces et une
véranda ont été ajoutées à l’extérieur de la partie sud du corridor. Nous
sommes très mal renseignés sur les autres portes du palais. Celle du
nord était peut-être à côté des appartements royaux et se trouvait, d’une
certaine manière, en relation avec le corridor qui menait à la cour inté-
rieure nord et de là, par le corridor central, à la grande cour. Une autre
petite porte desservait le secteur nord-est, remblayé après la première
phase ; il semble qu’il ne soit resté pour desservir les pièces de service et
les ateliers que le passage principal constitué d’un péristyle - alternance
de colonnes et de piliers - et d’un petit escalier qui menait à la cour
du fourneau métallurgique. Maintenant qu’est détruite la plus grande
partie de l’aile orientale, il serait difficile de dire où était la porte est,
qui devait exister puisqu’un important secteur de la ville s’étendait sur
le versant sud-est.
A Malia, il ne semble pas qu’il y ait eu à l’origine une porte à
l’ouest : la façade ne présentait pas de solution de continuité. Plus tard
une petite porte a été percée pour desservir plus facilement la région des
magasins. Mais c’est au nord que se trouvait la porte principale, là où
se terminait la route du port. Comme à Cnossos, il s’agissait d’une