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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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26 LA CIVILISATION &SENNE<br />

anthropologiques, linguistiques, ethnologiques, etc., qu’on examine en<br />

les comparant aux mêmes éléments dans d’autres régions. Naturellement<br />

la meilleure source de renseignements est toujours l’étude attentive des<br />

restes de squelettes humains, et tout particulièrement les mesures des<br />

crânes. Mais justement les recherches ont pris beaucoup de retard dans<br />

ce domaine et sont toujours restées incomplètes ; aussi les conclusions<br />

qu’on en tire sont-elles limitées et d’autant plus partielles qu’elles ne<br />

s’appuient sur aucune étude d’ensemble faite par les spécialistes des dif-<br />

férentes branches, disposant d’une vaste érudition. Le manque de maté-<br />

riel est le principal obstacle. Pour les périodes très reculées, le matériel<br />

est particulièrement rare et sporadique, et ce n’est que depuis les derniè-<br />

res décennies qu’on apporte une attention particulière aux restes<br />

humains. Pour les périodes suivantes, les squelettes auraient été infini-<br />

ment plus nombreux et mieux préservés, si les fouilleurs ne les avaient<br />

pas tant méprisés, et si des méthodes plus satisfaisantes avaient été utili-<br />

sées lorsqu’ils furent ramassés, ne serait-ce que dans des cas isolés.<br />

Dans les musées et dans les collections où il fut déposé, ce matériel fut<br />

rarement classé et inventorié comme il le fallait, si bien qu’aujourd’hui<br />

il est très difficile d’en tirer des conclusions sûres. On a surtout recueilli<br />

des crânes provenant de tombes, ainsi que quelques ossements ; le reste,<br />

comme les ossements isolés, fut considéré comme inutile et jeté.<br />

Le crâne humain le plus ancien, du type de Néandertal, trouvé dans<br />

la grotte de Pétralona en Chalcidique, fut étudié par Kokkoros et<br />

Kanellis de l’université de Thessalonique. Les principaux anthropologues<br />

à se pencher sur des fragments de squelettes égéens furent Sergi, Duck-<br />

worth, Hawes, Cipriani, Charles, Angel], Poulianos et Becker. Mais<br />

leurs études se fondèrent sur un matériel qui était loin d’être suffisant<br />

et se limitait essentiellement 4 des crânes. Les études de l’anthropologue<br />

italien A. Sergi fondées sur les mesures crâniennes furent à la base de<br />

notre connaissance d’une race qui s’étendit largement en Égée et plus<br />

largement encore dans tout le bassin méditerranéen, avec ses caractéris-<br />

tiques propres, et qu’on appela méditerranéenne. Cette race, malgré<br />

tous les mélanges qui eurent lieu dans le monde méditerranéen, continue<br />

à être représentée dans certaines régions : en Crète, en Corse, aux<br />

Baléares et surtout chez les Basques. A l’époque historique, les Ibères,<br />

les Ligures, les Libyens et une partie des Égyptiens qui ont conservé de<br />

forts, éléments protolibyens, sont des Méditerranéens. <strong>La</strong> population<br />

préhellénique de la péninsule grecque appartenait essentiellement à cette<br />

race qui a pour caractéristiques principales d’être dolicocéphale - avec<br />

un crâne qui donne l’impression d’une goutte d’eau en train de tom-<br />

ber -, d’avoir un visage ovoïde avec des yeux relativement grands, un

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