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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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378 LA CIVILISATION ÉGÉENNE<br />

bois et aux poutres latérales des ouvertures au-dessus des portes ; ces<br />

lucarnes fermaient peut-être grâce à des parchemins trempés dans l’huile<br />

pour les rendre translucides. Les supports intérieurs étaient le plus sou-<br />

vent en bois, montés sur des bases de pierre, et rendus plus stables par<br />

des chevilles de bois, dont on voit encore les emplacements. Les sup-<br />

ports qui prévalaient étaient les colonnes, toujours en bois, plus étroites<br />

vers le bas ; les chapiteaux se distinguent encore dans des vestiges car-<br />

bonisés, mais on les connaît mieux par les représentations sculptées sur<br />

ivoire et par un chapiteau en pierre d’une petite colonne, mise au jour à<br />

Zakro. C’est l’origine du chapiteau dorique avec l’échine, l’abaque et le<br />

double gorgerin. I1 a été prouvé qu’on utilisait parallèlement des chapi-<br />

teaux qui s’ouvraient comme des calices de fleurs et qui annoncent, eux,<br />

les chapiteaux éoliques et ioniques. Les colonnes étaient d’ailleurs sim-<br />

ples, sans cannelures ; d’autres avaient des stries, non pas concaves,<br />

toutefois, mais convexes. On en a parfois retrouvé des traces sur les<br />

bases de pierre, qui étaient tantôt basses, tantôt hautes et cylindriques,<br />

surtout dans les phases les plus anciennes. Leur couleur vive, confirmée<br />

par les traces de revêtement - un enduit de stuc fin -, mais aussi par<br />

les fresques, donnait un ton particulier aux pièces hypostyles. Les pou-<br />

tres soutenant le plafond s’entrecroisaient au-dessus des supports, qu’il<br />

s’agisse de piliers ou de colonnes ; le tout était recouvert de planches et<br />

de dalles pour former le sol. Nous entrevoyons la disposition de ces<br />

poutres aux étages, d’après les vides dans les murs et les entailles dans<br />

les bandeaux de fresques qui étaient juste sous le plafond. Les palais de<br />

Cnossos et de Zakro nous en ont conservé bien des exemples caractéris-<br />

tiques. On a des raisons de croire que les terrasses des étages étaient<br />

revêtues de dalles de poros ou de schiste ; une couche feutrée compacte<br />

et des lames de schiste - en Crète on les appelle aujourd’hui<br />

(( lepida )) (feuillettes fines) - protégeaient les bâtiments des eaux. Ail-<br />

leurs les terrasses étaient recouvertes d’une solide couche de tuileaux ou<br />

de cailloux agglomérés. On n’utilisait pas de tuiles du fait que les toits<br />

étaient plats,<br />

Les fondations des façades étaient profondes et solides, surtout à<br />

Phaistos ; il n’en était toutefois pas toujours de même ; souvent on est<br />

surpris de découvrir comment les murs intérieurs étaient fondés : à la<br />

va-vite, peu profondément, souvent sur la terre, surtout quand ces murs<br />

ont été construits après coup, modifiant quelque plan originel. Souvent<br />

on prenait soin d’asseoir les murs porteurs sur des fondations préexis-<br />

tantes ou sur des murs plus anciens dont on aplanissait le sommet ;<br />

bien des vestiges étaient laissés sous les sols nouveaux, aussi longtemps,<br />

bien sûr, que cela ne gênait pas. L’épaisseur des murs variait de 0,4û à

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