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La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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Le Bronze récent en Crète 417<br />

dans une fosse rectangulaire, sur un côté de la chambre funéraire,<br />

qu’on avait déposé la dépouille royale. Une très belle construction, faite<br />

de blocs de poros équarris et bien joints la font dater de la deuxième<br />

phase néopalatiale - pour Evans la fin de la première - et cette data-<br />

tion se trouve confirmée par les tessons les plus anciens ; mais tout ce<br />

qui est conservé de l’équipement est de la dernière phase du palais de<br />

Cnossos. Malheureusement, la tombe a été presque entièrement pillée,<br />

comme les autres tombes à tholos néopalatiales d’ailleurs, sauf la cham-<br />

bre funéraire intérieure de la tombe A d’Archanès. C’est la seule tombe<br />

à tholos de Crète qui offre la particularité d’une chambre funéraire rec-<br />

tangulaire séparée, accessible depuis la chambre circulaire, particularité<br />

qu’on rencontre dans les deux tombes monumentales mycéniennes, à<br />

savoir le trésor d’Atrée à Mycènes et le trésor de Minyas à Orchomène.<br />

<strong>La</strong> deuxième tombe royale de Cnossos est unique par sa forme ;<br />

fouillée par Evans en 1931, elle est connue sous le nom de (( Tombe<br />

royale sud », de par sa situation au sud du grand palais, sur le versant<br />

est de la colline de Gypsadès, ou encore (( Tombe-sanctuaire )) en raison<br />

de son caractère général. Sa forme, en tant que bâtiment, est véritable-<br />

ment monumentale, mais elle rappelle en tous points un sanctuaire<br />

minoen et, en tant que tel, elle semble avoir été adaptée au culte des<br />

rois défunts. On descendait par un couloir à degrés dans un petit lieu<br />

de repos à portique, qui donnait sur une cour intérieure dallée. Au fond<br />

de celle-ci se trouvait l’entrée de la tombe, contrôlée par des petites<br />

tourelles de chaque côté ; la porte était verrouillée de l’intérieur, c’est-a-<br />

dire depuis un vestibule à escalier latéral permettant aux prêtres de<br />

garde de sortir. Cet escalier menait vers la sortie et au sanctuaire de<br />

l’étage qui se trouvait au-dessus de la crypte à piliers rectangulaires suc-<br />

cédant au vestibule. L’utilisation de ces pièces comme sanctuaire ne<br />

peut être mise en doute, puisqu’on y a trouvé des fragments de doubles<br />

cornes sacrées. A une époque ultérieure la crypte, subdivisée par des<br />

cloisons, a servi pour enterrer en hâte des gens qui avaient peut-être été<br />

victimes d’un tremblement de terre. L’entrée de la chambre mortuaire<br />

était dans un angle de la crypte ; cette chambre avait, elle aussi, été<br />

transformée en crypte, avec le pilier carré caractéristique au milieu, la<br />

dépression formée par les dalles centrales du sol, les murs revêtus de<br />

belles plaques de gypse et les poutres qui se croisent sur le pilier. Le<br />

plafond semble - d’après les restes de stuc qui ont été trouvés - avoir<br />

été coloré en bleu pour imiter la voûte céleste. <strong>La</strong> tombe a été comple-<br />

tement pillée, à l’exception de quelques objets précieux qui avaient été<br />

cachés dans une fosse dissimulée dans le dallage ; les pillards avaient<br />

réussi à pénétrer dans la chambre en creusant verticalement la roche

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