La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

Le Bronze ancien 209
à degrés, mais il y avait un deuxième et un troisième anneau intérieurs.
Nous n’en connaissons ni le plan général - était41 à voûte ou simple-
ment cylindrique ? ou bien était-ce une tour à escalier extérieur ? - ni
la destination. Certains ont pensé qu’il devait s’agir d’un silo, analogue
aux (( hypogées )) de Cnossos.
Les vestiges d’Helladique ancien de Laconie n’ont pas été explorés de
façon systématique, mais la céramique montre que quelques-uns d’entre
eux, au moins, remontent à la deuxième phase. Nous savons davantage
de l’habitat d’Haghiogeorgitika, situé à la frontière de l’Argolide et des
plateaux d’Arcadie ; mais les bâtiments ne nous sont pas bien connus.
Nous sommes mieux renseignés sur les bâtiments du Péloponnèse occi-
dental, tels que ceux de Malthi, sur les hauteurs qui descendent vers la
Messénie, et ceux de la région d’Akovitika, tout près de Kalamata. A
Malthi - fouillée largement par les Suédois -, l’habitat protohelladi-
que a totalement changé lors de l’installation mésohelladique. L’établis-
sement était situé sur une colline rocheuse qui contrôlait d’importants
passages. I1 n’y a pas eu de nivellement et les maisons, construites sur
un terrain rude, ont particulièrement souffert de l’érosion. Les bâti-
ments ont été trouvés disloqués, mais il semble que le système suivi était
celui de la construction serrée, avec des blocs de maisons irréguliers.
Quelques sections d’un mur de fortification remontent à cette époque. I1
semble que l’un des bâtiments se terminant en abside à l’une des extré-
mités appartienne à la fin de la deuxième phase ; cela confirmerait la
datation du bâtiment à abside de Thèbes dont il sera question ci-
dessous.
Les bâtiments de l’habitat d’Akovitika, récemment exploré par des
archéologues grecs, se trouvent presque dans l’eau d’un affluent du
Nédon. Ils offrent des types très semblables à ceux de Lerne, en forme
de mégaron avec des couloirs latéraux et des petites pièces-magasins, des
murs de brique crue sur des fondations de pierre, mais pas aussi fortes
ni aussi bien construites. Des plaques de schiste proviennent sûrement
du toit ; des petites marches de pierre constituaient peut-être le début
d’un escalier en bois. Quelques parois étaient soutenues par un mur
extérieur, peut-être un contrefort. L’un des bâtiments, qui n’a pas été
conservé en entier, dépassait peut-être, en longueur (36 mètres en tout),
la (( Maison des Tuiles )) de Lerne et avait à peu près la même largeur
(12 mètres). Les ressemblances avec des habitats d’Argolide semblent
montrer des relations directes entre les deux. I1 est plus difficile de
savoir positivement si ce type de maison avait une parenté avec les
mégara de la deuxième ville de Troie ; ces derniers s’appuient sur un