La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

354 LA CIVILISATION ÉGBENNE
puisque l’appartement, même quand les portes étaient fermées - lors
des réceptions elles devaient être ouvertes - était convenablement
éclairé par les impostes au-dessus des portes. L’ensemble, certes, devait
être grandiose.
La distribution des appartements
C’est Evans qui, le premier, a déterminé la nature et le caractère des
différents secteurs d’un palais minoen ; il a essayé de le faire pour le
palais de Cnossos, au début d’une manière vague, et, progressivement,
avec de plus en plus de précision, faisant des rapprochements de temps
en temps avec les autres palais. Les fouilleurs des centres palatiaux ont
suivi Evans sur bien des points ; parfois ils se sont contentés d’une sim-
ple description, d’énumérations et de généralités. Aujourd’hui, sur la
base de comparaisons et en résumant les conclusions de nombreux fouil-
leurs et chercheurs, nous sommes en mesure d’avancer des acceptions
plus positives. On peut considérer comme certain que les différents sec-
teurs du palais avaient une destination particulière et que la situation,
l’étendue, la forme précise des appartements de chacun de ces secteurs
étaient fonction de leur utilisation et, autant que possible, d’une meil-
leure adaptation aux conditions locales. Quelques points nous échap-
pent : pourquoi les sanctuaires principaux se trouvaient-ils toujours dans
l’aile occidentale ? Pourquoi des pièces de forme particulière, très cou-
rantes dans certains palais, faisaient-elles défaut ou prenaient-elles une
forme différente dans d’autres ? En gros les analogies sont quand même
très étroites et cela nous aide dans l’interprétation d’ensemble, surtout
lorsque certaines pièces ont donné des objets qui suggèrent ou apportent
des preuves sur leur usage, et qui nous manquent dans les autres. Par-
tout on retrouve le quartier des appartements du sanctuaire central, les
lieux où se préparaient et se déroulaient les cérémonies, les trésors, les
archives et les dépôts, les sacristies ; puis les magasins formant des
systèmes, dont une partie se relie aux sanctuaires auxquels ils appartien-
nent, d’autres étant en rapport avec les ateliers ou avec les quartiers de
service. On rencontre ensuite les appartements royaux avec leurs
annexes destinées aux besoins de la famille royale ; divers ateliers, des
pièces de service ; enfin les pièces royales officielles, celles qu’on pour-
rait justement appeler salles du trône. I1 faut encore ajouter les édifices
qui constituaient des annexes ou des dépendances des palais, et qui se
trouvaient dans leur voisignage immédiat. Nous devons rappeler que
malgré les indices ou les preuves qui peuvent exister sur la destination