La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

Le Bronze réceni en Crète 35 1
que, bien éclairée par un puits de lumière spécial, prenait du relief :
c’est à celle-ci qu’appartient le célèbre (( Prince aux fleurs de lys )) ou
(( Roi-prêtre )) d’Evans.
Une autre entrée majestueuse n’a dû être utilisée que dans la première
phase néopalatiale ; elle se trouvait exactement à l’angle sud-ouest du
palais, peut-être juste à l’extérieur de l’angle formé par le premier corri-
dor de la procession. On a trouvé quelques fragments sculptés des
chambranles, mais Evans a réussi à mettre au jour bien des vestiges du
long portique d’ascension - bien sûr, à l’état de fondations pour la
plupart - qui, après le grand viaduc, montait vers cette porte. Le
Stepped Portico, comme l’a nommé le fouilleur, bordait I’embranche-
ment de la route qui montait vers le palais. II s’agissait, en réalité, d’un
portique à degrés, lequel, avec deux angles, grimpait vers la porte ; la
place des colonnes a été déterminée par leurs fondations renforcées,
imbriquées parmi les autres fondations. Cette porte, avec le portique à
degrés, a été supprimée à la fin de la première phase, quand il a paru
nécessaire de construire dans une partie de cet espace la Maison sud du
grand prêtre. A une courte distance, au milieu de la façade sud qui se
distinguait par ses longues vérandas à l’étage, se trouvait la porte sud,
plus petite et moins imposante que les autres ; elle devait plutôt être
une porte de service, d’après Evans. A travers un petit vestibule avec un
poste de garde en saillie, on atteignait l’angle du portique d’en bas, et
un escalier intérieur menait au niveau du corridor supérieur qui consti-
tuait l’extrémité du Corridor de la procession ».
L’entrée nord était la plus sévèrement contrôlée, peut-être parce que
c’était celle du port. C’est vraiment là qu’aboutissait la route du port,
dont l’embranchement est resté connu sous le nom de (( Route royale D.
Elle dessinait une sorte de dipylon qui était surveillé des deux côtés par
deux petites tours avec des salles pour les corps de gardes, on I’attei-
gnait de l’ouest ; après le dipylon on se trouvait dans une vaste salle
hypostyle - avec dix piliers - qu’Evans a Caractérisée comme étant le
(( contrôle de douane >) ; il entendait par 18 qu’on y vérifiait les mar-
chandises et qu’on les y stockait peut-être provisoirement, avant de les
répartir dans les divers magasins et ateliers. De cette pièce les visiteurs
pouvaient aller vers la cour centrale, utilisant un passage découvert,
contrôlé par un double rang de petits bastions, dont la partie supérieure
était arrangée, d’après les indices que nous possédons, en vérandas,
décorées de fresques en relief ; l’une d’elles est la fresque de la capture
du taureau. De cette même salle hypostyle, par une autre porte, après
avoir traversé des vestibules et des corridors, on atteignait les apparte-
ments de service.