La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

202 LA CIVILISATION ÉCÉENNE
un peu moins sur le continent grec - sont très rares dans les Cyclades.
II semble donc peu probable que les empreintes de sceaux de Lerne
aient appartenu à des objets venus des Cyclades et scellés par des mar-
chands locaux.
Les informations, plutôt pauvres, que nous possédons sur la vie au
Cycladique ancien donnent une idée de l’évolution générale de la civili-
sation dans ses premiers stades, mais elles ne suffisent pas pour que
nous puissions avoir une vue d’ensemble de l’évolution historique à une
époque qui, pour nous, reste dépourvue d’événements. L’installation de
nouveaux éléments raciaux qui apportaient les changements de base de
la civilisation, a dû être l’événement fondamental ; on pourrait la con-
trôler plus précisément à partir des données anthropologiques qui pro-
viennent de mesures et de remarques sur ies crânes et autres parties des
squelettes, et aussi à partir des ressemblances dans les faits de civilisa-
tion avec les régions d’où partirent les émigrations. Malheureusement,
les informations dans ce domaine sont rares, mais depuis peu elles se
multiplient. Sur la côte d’Asie Mineure on a remarqué d’étroites ressem-
blances dans la céramique, la construction des tombes, le développe-
ment de la métallurgie, etc., comme par exemple à Troie, à Yortan, à
Jasos en Carie. Mais dans ces régions, la tradition ancienne croyait que
c’étaient les Lelèges - ce nom leur a été donné d’après leur langue
étrange qui ressemblait à un claquement de lek-lek comme celui des
cigognes - qui s’étaient installés, dont les éléments avaient constitué le
plus ancien peuplement des Cyclades. On pourrait comparer les squelet-
tes des deux régions, mais jusqu’à présent les études dans ce domaine
ont été très limitées et non concluantes. Un autre élément serait l’étude
comparative des toponymes préhistoriques des deux régions qui se
reconnaissent par leurs terminaisons en -ûos, -dos, -vûos et +do