La civilisation égéenne - Tome 1 - Numilog

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est peut-être une annexe du nouveau palais de la première phase qui
offre à peu près les mêmes caractéristiques. D’autres secteurs de la ville
minoenne ont été fouillés avec persévérance et de façon systématique,
particulièrement ceux qui sont désignés par les lettres A et 2, respective-
ment à l’ouest et à l’est du palais. La maison Au comprenait deux piè-
ces à porte triple et puits de lumière, un escalier centrai, une salie de
bains ou bain lustral et une sorte de latrines. A côté de l’entrée se trou-
vaient la cage d’un autre escalier en bois et un magasin avec des pithoi.
La maison Za a deux ailes ; celle de l’ouest comprenait deux petits
mégarons, une salle de bains, un lieu de repos ou cabinet de toilette et,
dans un saillant, des latrines toutes simples ; dans l’aile orientale, acces-
sible par un couloir depuis l’entrée principale, il y avait les magasins,
les ateliers et une grande salle aménagée comme un lieu de repos. La
maison Zp comportait des pièces de même type, mais disposées plus
irrégulièrement.
Les villes et habitats de Crète orientale donnent une image beaucoup
plus complète de l’aménagement et des alignements de rues. Mais elles
n’ont pas toujours le même caractère. Celles qui sont au bord de la mer
ont été sans doute de riches ports ; leurs maisons étaient plus grandes,
mieux organisées et plus solidement construites ; les alignements de rues
étaient égaiement plus soignés, comme à Palaikastro et à Zakro ;
d’autres habitats à caractère mixte - agricole, artisanal et com-
mercial - comme Gournia, avaient des maisons plus petites, avec
des pièces étroites au rez-de-chaussée et des ruelles qui serpentaient. Les
petits comptoirs commerciaux sur des presqu’îles ou îles, comme
Mochlos et Pseira, offraient quelque chose d’intermédiaire. Gournia se
trouvait à un endroit important pour le contrôle de l’isthme de Hiérapé-
tra - le point le plus étroit de Crète, qui a joué un grand rôle dans la
circulation commerciale à l’époque des nouveaux palais. La fouille de
Harriet Boyd - depuis Mme Hawes - a mis au jour presque toute la
petite ville sur la colline, non loin de la côte nord, avec ses maisons
minuscules, ses rues à degrés qui grimpent jusqu’au sommet, reliées
entre elles par des artères périphériques, toujours dallées. Dans ces peti-
tes maisons on rencontre rarement les systèmes architectoniques des
palais avec les supports intérieurs, les puits de lumière, le percement des
murs par des polythyra, les portiques, les vérandas, etc. Les maisons
sont très simples, mais malheureusement nous ne connaissons que les
pièces en sous-sol, souvent sans portes intérieures ou extérieures ; de
petits escaliers mènent aux pièces de l’étage qui ont disparu ; il semble
très probable que de telles pièces aient souvent eu devant des terrasses
au-dessus des pièces du rez-de-chaussée de la maison elle-même ou de