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TERRITOIRES<br />

accepte... Ah, il faut que je parle à son médecin parce que ça me tue, tout<br />

ça !<br />

— Elle dit quoi, exactement ? Est-ce qu’elle a expliqué pourquoi<br />

elle est tellement plus calme ?<br />

Fred le dévisage éperdument, soudain.<br />

— Eh bien... déjà, on dirait qu’elle est sûre que Tyler est toujours<br />

vivant... Et elle pense que vous êtes le seul capable de le retrouver.<br />

— D’accord, admet Jack, qui ne veut pas trop parler tant qu’il<br />

n’aura pas rencontré Judy. Mais j’aimerais savoir : est-ce qu’elle a<br />

jamais mentionné quelqu’un qu’elle connaît, un cousin, un ancien petit<br />

ami, qui aurait pu enlever votre fils, d’après elle ?<br />

Sa théorie paraît brusquement moins solide ici que dans la cuisine<br />

de Henry Leyden, si rationnelle malgré sa bizarrerie. La réponse de Fred<br />

vient encore l’affaiblir.<br />

— À moins qu’il s’appelle le Roi Ecarlate, ou Gorg, ou Abbalah,<br />

ou je ne sais quoi, non... Tout ce que je puis vous dire, c’est que Judy<br />

croit qu’elle voit quelque chose. Même si c’est absurde, j’espère qu’elle<br />

a raison, que c’est là...<br />

Une vision fugitive du monde où il a trouvé une casquette d’enfant<br />

tra<strong>vers</strong>e Jack Sawyer telle une lance acérée. «... Oui, c’est là où Tyler se<br />

trouve maintenant. » Fred continue :<br />

— S’il n’y avait pas une part de moi pour penser que c’est<br />

possible, après tout, je... je perdrais la boule à l’instant. A moins que ce<br />

ne soit déjà fait.<br />

— Allons parler à votre femme, Fred.<br />

Avec ses murs de brique d’un rouge sale, ses étroites fenêtres en<br />

ogives, ses arches noircies, ses toits pointus et ses tourelles maussades,<br />

l’hôpital luthérien du comté de French ressemble à un asile de<br />

l’Angleterre du XIX e siècle. Gothique sans la majesté du style, l’énorme<br />

bâtiment entouré de chênes massifs suggère un enfermement<br />

impitoyable. En le découvrant, Jack s’attend presque à entendre les<br />

stridences d’un orgue sorti d’un film de Vincent Price.<br />

Une fois passé une porte basse et voûtée, ils se retrouvent<br />

cependant dans un uni<strong>vers</strong> rassurant de banalité : un réceptionniste en<br />

uniforme derrière un bureau central, des vitrines de cadeaux garnies<br />

d’animaux en peluche et de fleurs artificielles, des pensionnaires en<br />

peignoir, reliés à des postes de transfusion sur roulettes, assis de-ci, delà<br />

avec leurs familles et, dans un coin, deux médecins en blouse blanche<br />

con<strong>vers</strong>ant à mi-voix. Deux lustres<br />

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